Dans le n° 11-juillet 2011  -  Innovation

Coûts immobiliers et "reste à charge" : fausses-bonnes idées et vraies propositions

La question du " reste à charge " est au coeur du débat national sur la dépendance pour ce qui concerne l'accueil en établissement. Le Président de la République lui¬même, lors de son discours du 8 février 2011 au CESE, rappelait que seuls 20% des résidents sont en capacité de faire face au coût de l'hébergement en établissement. Ce dernier s'élève en effet en moyenne à 1800 € par mois, alors que les pensions de retraite restent inférieures à 1300 € par mois, voire beaucoup moins s'agissant, pour la majorité actuelle des personnes concernées, de femmes de plus de 85 ans. Face à ce constat, certains évoquent la réduction de la qualité hôtelière des établissements comme une solution potentielle à la baisse du reste à charge : réduire par exemple la surface des chambres, aujourd'hui en moyenne de 20 m2, permettrait de résoudre le problème. La présente note fait la démonstration que cette proposition, contestable sur le plan éthique et gérontologique, est aussi inefficace sur le plan économique. En revanche, d'autres leviers beaucoup plus efficaces pourraient être mis en oeuvre pour rendre les EHPAD financièrement plus accessibles au plus grand nombre.

Dans le n° 11-juillet 2011  -  Métiers

Tutelles de majeurs dépendants : en connaissez-vous bien le fonctionnement ?

Carnet d'adresse des formations (non exhaustif) IFTF institut de formation des tuteurs de France8 rue du général Bertrand 75007 Paris - 01.44.38.88.50www.tuteurs-de-france.frwww.droit.u-clermont1.fr université d'Auvergne Clermont 1 où les droits d'inscription comprennent :- des droits universitaires : 186,57 euros correspondant à l'inscription universitaire à la Faculté- des frais de formation : 3000 euros pour l'ensemble du cycle MJPM (300 heures),1800 euros pour l'ensemble du cycle MAJ (180 heures).Egalement,www.univ-artois.frwww.univ-rennes1.frwww.univ-pau.frwww.univ.paris1.frwww.droit.unicaen.fr

Dans le n° 11-juillet 2011

La Cause des aînés Pour vieillir autrement... et mieux

La vieillesse est un sujet d'actualité : nous n'avons jamais vécu aussi longtemps, promis à une vieillesse plus longue que l'enfance, gagnant un an de vie tous les trois ans. Mais sur ce chemin des années, plusieurs moments critiques jalonnent troisième et quatrième âge et bientôt cinquième âge. Le grand vieillissement lance un défi à la fois économique, social et politique, mais aussi psychologique. À partir d'un colloque qui a eu lieu en juin 2010, ce livre propose de nombreuses pistes pour accompagner les pics de turbulence émotionnelle de la crise existentielle de la sénescence, crise induite par le contexte du temps qui reste, par un rapport tout nouveau au corps et par un environnement institutionnel ou familial très souvent pathogène. Face au véritable racisme anti-âge qui sévit aujourd'hui, il est urgent de regarder autrement la vieillesse, de faire tomber bon nombre de tabous notamment sur la sexualité des aînés et sur la mort. Comment guider les aidants familiaux et professionnels qui ont en charge un parent ou un patient âgé en grande difficulté ? Que peut apporter la rencontre avec un psychanalyste après 70 ans, à l'aube de la sénescence, en temps de vieillesse plus confirmée, voire en fin de vie ? Des psychanalystes d'écoles différentes, des médecins et autres soignants nous proposent d'unir leur compétence pour envisager de vieillir autrement... et mieux. Psychanalyste, membre de la Société de psychanalyse freudienne, Catherine Bergeret Amselek a notamment publié chez Desclée de Brouwer Le mystère des mères, La femme en crise, La vie à l'épreuve du temps. ...

Dans le n° 11-juillet 2011

Sexualité, handicaps et vieillissement

Philippe Pitaud est praticien de l'action médico-sociale depuis 30 ans, chercheur et enseignant, directeur de l'Institut de gérontologie sociale à Marseille et professeur associé à l'université de Provence. Avec la participation de : Jean-Jacques Amyot - Madeleine Barbry-Arevalo - Elisabeth Catenacci - Alain Giami - Augustin Giovannoni - Marcel Nuss - Fernando Micael Pereira - Gerard Ribes - Eric Sanchez - Pierre Tap - Denis Vaginay - Roch Valles 

Dans le n° 11-juillet 2011  -  Didier Sapy

Le combat pour la qualité

La FNAQPA (Fédération Nationale Avenir et Qualité de vie des Personnes Agées) fête ses 20 ans. Elle reste fidèle aux orientations qui ont présidé à sa création. Ainsi pour Didier Sapy, directeur, toute politique ou mesure ou budget ne peut s'évaluer que par son impact sur la qualité. A l'heure où le débat sur le financement de la dépendance bat son plein, le Géronforum de la FNAQPA fin juin devrait apporter sa pierre à l'édifice.

Dans le n° 10-juin 2011

En juin, haut débit de bons débats ?

Chaque saison à ses rendez vous. Juin est celui des congrès des fédérations et syndicats de la profession. Le salon Géront Expo a donné le départ en mai. L'édition 2011 fut une réussite tant par le nombre de visiteurs que par la qualité des conférences et l'ensemble des événements proposés. Les échanges restent une nécessité. Et il faut se réjouir de voir, aujourd'hui, une réelle volonté de dialogue et de synergies entre les différentes représentations du secteur médico-social, trop longtemps atomisées et de ce fait insuffisamment crédibles. Non pas pour développer un esprit de corporatisme inefficace et éculé, mais pour travailler sur l'objectif essentiel : le grand âge et l'ensemble des dispositions à prendre pour l'accompagner : établissements, domicile, structures intermédiaires. Deux conditions sont aujourd'hui essentielles pour aboutir. La première est d'obtenir une convergence réelle et sincère de la part des organisations professionnelles. Car la dispersion et les motivations personnelles sont des maux majeurs qui concourent à l'échec. Certes, la diversité est un élément essentiel. Car rien n'est pire que la pensée unique. Mais la différenciation doit être un facteur enrichissant et non de division. N'oublions pas que les familles ne disposent pas de l'ensemble des clés de compréhension de discours et d'arguments techniques et complexes. Précisément, la deuxième condition est de mieux communiquer. Et ce n'est pas la plus simple ! ...

Dans le n° 10-juin 2011

Mettre la santé au coeur des politiques publiques

Force est de constater que loin d'avoir repoussé la maladie, le mal-être et la souffrance, notre société de haute technologie a généré de nouvelles formes de pathologies. Si la médecine sait de mieux en mieux soigner, si elle connaît de grands succès thérapeutiques, pour autant, elle est de moins en moins en situation de contribuer à soutenir notre bonne santé. Elle semble incapable de répondre à la hausse continue du nombre de personnes fragilisées par la maladie, la dégradation de l'environnement, le stress, la pression et la précarité sociale. Rappelons, par exemple, que l'allongement de la vie implique aussi une forte croissance de certaines pathologies, en particulier les maladies de Parkinson et d'Alzheimer qui concernent, à des degrés divers plus de 1,5 millions de personnes. Par ailleurs on compte en France plus de 8 millions de personnes en situation de handicap. Leur famille et leurs proches se retrouvent aussi fragilisés. Rappelons aussi que si les pathologies infectieuses ont été pratiquement jugulées - du moins en Occident, les maladies chroniques sont en hausse continue. Ces vulnérabilités sont d'abord liées aux modes de vie des personnes, à la culture de la vitesse et de la productivité, aux conditions de travail de déplacement et d'habitat... Enfin, soulignons que si l'espérance de vie s'est très fortement accrue depuis les années 1960 les différences selon la situation sociale et le style de vie de la personne sont grandissants. ...

Dans le n° 10-juin 2011

L'oeil de l'arsenal

C'est sous ce titre un rien énigmatique qu'Ernest Jawetz publia le 4 avril 1959 dans le British Medical Journal le fruit de ses recherches passionnantes sur la kérato-conjonctivite épidémique. En effet cette pathologie invalidante fit des ravages sur les chantiers navals de Pearl Harbour en 1941, avec un nombre de cas dépassant les 10 000, au point d'en ralentir la productivité de l'industrie militaire. L'oeil de l'arsenal était né. L'auteur rapporte ensuite l'histoire d'un marin venant consulter de retour sur terre pour des yeux rouges et douloureux. La pathologie démarra à un oeil, plusieurs jours après son départ d'un port oriental, puis gagna l'autre. Des taies cornéennes apparurent ensuite. Dix jours après sa première consultation une infirmière, qui l'avait pris en charge, développa les mêmes symptômes ce qui permit d'identifier enfin le coupable recherché depuis 1941 à savoir un Adénovirus de type 8. Ce virus, dénommé ainsi car isolé pour la première fois en 1953 à partir de tissus adénoïdes, comporte plus de 50 sérotypes avec un tropisme oculaire plus spécifique pour les types 8, 19 et 37. ...

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