Dans le n° 35-juillet 2013

" L'intelligence de terrain "

Les principales fédérations nationales viennent de tenir leurs congrès à la suite du salon de la santé et de l'autonomie. C'est toujours un point d'étape et l'indicateur le plus fiable d'un état d'esprit général. Et Géroscopie y a participé. La ministre, Michèle Delaunay, a pu y évoquer les grandes orientations de sa politique, ses projets et échanger avec la profession et parfois des résidents. S'agissant de la future loi sur l'autonomie, elle a pu confirmer sa détermination et le calendrier déjà évoqué, avec un "zeste" de prudence... : " Rédiger une loi est une chose, la porter ensuite pour qu'elle passe au parlement assez vite est un combat de chaque matin ". La loi doit être prête pour la fin de l'année 2013, mais les élections municipales de 2014 seront peut-être un frein à son vote. La "fenêtre" possible en début d'année sera étroite. Nous verrons. Mais plus encore et avec enthousiasme, la ministre évoque sa volonté de " porter la révolution de l'âge, et incarner ce nouveau rapport à l'âge ". L'intention ne peut qu'être totalement partagée, et elle l'est. Incontestablement, ces congrès nationaux ont pu démontrer l'implication et la responsabilité des acteurs du quotidien, qui savent reconnaître les avancées (l'Ondam 2013, l'aide à la médicalisation), et pour autant s'inquiéter de l'évolution et du financement des EHPAD. De même, le rapport "Broussy", souvent développé et débattu a rencontré un consensus, démontrant la maturité de la réflexion et de la profession. ...

10/06/2013  -  Communiqué du Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Photos "humiliantes" à l'EHPAD "La rose des vents" à Gisors

Les personnes âgées ont aussi le droit à l'image. Impossible de les photographier sans leur autorisation. Pourtant c'est ce que semblent avoir fait deux aides soignantes d'un établissement de soins de longue durée de Gisors. Les photos en question soulèvent l'indignation de Mme Delaunay, du défenseur des droits. L'ARS a diligenté une enquête....

Dans le n° 34-juin 2013

" EHPAD " : un nom légitime ou... non ?

La sémantique s'impose quelles que soient les circonstances. Preuve en est cette réflexion, initiée par la FNAQPA et que Géroscopie accompagne, encouragée par la ministre déléguée aux Personnes âgées, ayant pour objectif de changer le nom d'EHPAD. Peut-on considérer cette démarche comme une priorité dans la période actuelle, où les contraintes économiques sont prégnantes ? Oui, ou mieux, comme une nécessité bienfaisante... Le nom s'impose comme un étendard et comme l'identité première, contribuant à l'inconscient collectif. Un nom peut changer bien des choses en termes de reconnaissance et d'a priori. Sauf à ce qu'il ne soit que " cosmétique " comme les spécialistes du marketing savent le faire. Le paradoxe en l'occurrence est que le secteur médico-social subit l'effet inverse. Le terme " EHPAD " n'incarne pas les valeurs et l'image des établissements qu'il identifie. Incarner?! Le voilà le " maître " mot en matière de communication, c'est-à-dire personnifier et symboliser. Plus encore, la légitimité est un facteur essentiel, et qui ne se commande pas. C'est la reconnaissance implicite. Le terme d'EHPAD, fruit de la technocratie, n'est pas légitimé. C'est évident. Le nom n'appartient pas à une profession ou à un secteur d'activité. Il est ce que lui attribue le grand public dans sa formulation quotidienne en se l'appropriant. ...

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