Docteure en sociologie spécialisée sur le sujet du vieillissement, Mélissa Petit dirige Mixing Générations, un bureau d'études sur la longévité. Elle est également membre de la Commission pour la promotion de la bientraitance et la lutte contre la maltraitance.
Mélissa Petit : "Comment ne pas évoquer l'aspiration à une réforme d'envergure ?"
Quels ont été, selon vous, les événements marquants de l'année 2019 ?
L'année écoulée a été marquée par la multiplication des rapports publics : Casagrande-Piveteau pour « une action globale d'appui à la bientraitance dans l'aide à l'autonomie » ; Libault sur « la concertation Grand âge et autonomie », El Khomri pour un « plan de mobilisation nationale en faveur de l'attractivité des métiers du grand-âge » et Dufeu-Schubert pour « réussir la transition démographique et lutter contre l'âgisme ». Nous pouvons supposer que cette démarche témoigne de l'intérêt du gouvernement. Elle est aussi importante en ce qu'elle met en lumière un véritable besoin de coordination entre professionnels, l'importance de respecter le choix de la personne en perte d'autonomie et de considérer l'ensemble de l'écosystème. Cela étant précisé, ces rapports ne sont connus que d'un petit milieu alors que leurs préconisations devraient toucher la société dans son ensemble. Pourquoi par exemple Audrey Dufeu-Schubert n'a-t-elle pas interrogé des étudiants infirmiers, aides-soignants ou aides à domicile pour questionner au cours de leur formation leur perception...