Financement du risque « perte d'autonomie » : à quoi pourrait ressembler la loi de 2019 ? Début octobre, cette question sera au coeur des groupes de travail, piloté par Dominique Libaut, président du Haut Conseil du financement de la protection sociale. Le think tank Matières Grises a réuni, le 10 septembre à Paris, économistes, hauts-fonctionnaires, fédérations du secteur, représentants des mutuelles, des assureurs, des institutions de prévoyance et de retraite complémentaires, syndicalistes, pour phosphorer, le temps d'un colloque, sur les différents scenarii possibles.
Financement de la dépendance : qui va payer l'addition ?
Jean-Marc Aubert, directeur de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a rappelé que la prise en charge de la dépendance représente "un enjeu financier majeur à terme". La dépense publique de la prise en charge de la perte d'autonomie qui s'élevait en 2014 à 23,7 milliards d'euros et représentait 1,11% du produit intérieur brut (PIB) pourrait passer à 2, 07 points du PIB en 2060. "L'essentiel de la croissance des dépenses interviendrait entre 2030 et 2045 compte tenu des évolutions démographiques attendues. Pour l'instant, la France est encore dans une situation positive mais le nombre de cotisants possibles par rapport à celui des personnes dépendantes devraient se réduire", a-t-il rappelé.
Si le financement de la dépendance est un enjeu de taille pour l'État, il en est de même pour les conseils départementaux. En 2017, sur les 26 milliards d'euros...