Dans le n° 30-mars 2013  - Résidence Saint-Joseph à Louveciennes (76)  1381

Repas seul en chambre ou collectif en petit salon ?

Distribuer les repas de personnes âgées malades en établissement, directement dans les chambres des résidents, est à la fois une charge importante pour le personnel et une occasion manquée de convivialité.

La résidence Saint Joseph à Louveciennes, qui fait partie des résidences gérées par l'Association Monsieur Vincent, accueille 87 personnes âgées, 120 dans quelques mois grâce à une extension en cours de construction. La population accueillie est de plus en plus âgées et de plus en plus dépendante comme en témoigne un GMP de 719 et un PMP de 174, et la présence de deux unités Alzheimer de 14 places chacune.

La résidence a inscrit dans son projet d'établissement la recherche de la participation des familles et des aidants à la vie et aux différents projets de la résidence. Ainsi, 90 résidents et /ou familles ont participé pendant près de six mois aux 25 thématiques du projet d'établissement 2012-2017. Ils s'y sont d'ailleurs montrés actifs en proposant beaucoup d'idées. De plus, Résidents et familles sont impliqués dans la préparation de l' admission à la résidence ainsi qu'à la co-construction et l'évaluation du projet individuel de vie et de soins.

En juin 2012, une commission restauration spécifiquement ouverte aux parents des personnes les plus dépendantes a été mise en place et le 31 janvier dernier un café des aidants a démarré.

"Les familles sont participatives, porteuses d'idées et de projets raisonnables pas forcément coûteux, explique Elisabeth Fuller, directrice de l'Ehpad. Solliciter l'avis des parties prenantes et associer résidents et familles à leur accompagnement et à la vie de la résidence peut paraître lourd mais nous paraît indispensable. En effet, en libérant la parole, en sollicitant remarques et idées, familles et résidents apprécient les projets mis en place ou comprennent mieux les raisons de nos limites. On sort de la critique issue bien souvent d'incompréhensions et de craintes pour établir une relation apaisée".

L'exemple des salons d'étage

Initialement, les résidents les plus dépendants déjeunaient le soir dans un salon d'étage appelé "colibri". Ces salons situés en bout de couloir, portes fermées, ont été longtemps considérés comme des lieux d'exclusion plutôt que comme des lieux de rencontre et de convivialité.

Ils ont été supprimés en 2011 à la création de deux unités protégées de 28 places. Ainsi, la plupart des résidents nécessitant une aide ont pris leur repas dans les unités protégées et trois d'entre eux dans la salle à manger collective.

Cependant, au fil des mois, de nouveaux résidents très dépendants ont rejoint la résidence et ceux qui jusque là ne nécessitaient pas d'être aidés ne pouvaient plus s'alimenter sans assistance. L'aide apportée par la personne du soir en grande salle à manger se faisait au détriment des réponses à apporter aux résidents les plus autonomes.

Aussi, et dans un premier temps, les résidents à aider dînaient seuls dans leur chambre aidés par un soignant. Certaines familles se sont aperçues du manque d'entrain pour un repas consommé en solitaire.

Initiative des familles et de la commission restauration

En juin 2012, la deuxième commission restauration, pour les plus dépendants, où peuvent s'exprimer les familles concernées, a permis d'attirer l'attention de la direction et des soignants sur le mal être de quelques résidants.

Ainsi, deux familles ont émis le souhait de recréer un salon d'aide au repas. La direction, les équipes et les familles ont réfléchi ensemble à une nouvelle organisation et un nouveau petit salon a été créé en octobre 2012. Situé au coeur de la résidence, ce salon lumineux est en permanence ouvert sur un lieu de passage. Il peut accueillir 7 à 8 résidents, pas plus, dans un cadre agréable. Ces résidents prennent leur repas en commun, avec les familles qui souhaitent y assister ou y participer tout en maintenant un lien familial. Un changement d'horaire a été mis en place "qui permet ainsi d'adapter l'aide aux repas au rythme de vie des résidents et d'améliorer la sécurité par la présence d'un soignant" précise Emmanuelle PIEAU, infirmière référente.

Les familles se rencontrent, partagent leur expérience, leurs soucis, et tissent des liens d'entraide les unes avec les autres. "Ce lieu est dédié aux résidents et aux familles, il reste ouvert, c'est à eux" souligne Murielle KERZHERO, gouvernante.

Pour le personnel, le service en salon d'étage permet d'être présent auprès de plusieurs résidents en ayant un échange avec eux et leurs familles. Les aides soignantes constatent la différence : "les résident sourient, ils sont plus contents. Avant ce n'était pas facile de les faire manger successivement dans les chambres. Ce salon nous permet aussi d'échanger avec les familles et parfois de les rassurer. Réintroduire les salons d'étage est une bonne idée...".

Ce petit salon, en liaison avec la cuisine qui réalise les repas sur place, apporte un vrai bien être et une réelle convivialité aux repas. Au final tout le monde est gagnant...

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