Dans le n° 141-juillet 2022  - Haute autorité de santé  12972

129 événements indésirables graves passés au scanner

La Haute Autorité de santé a publié l'analyse des chutes de patients/résidents à partir de la base nationale de retour d'expérience des événements indésirables graves associés aux soins.

Les chutes survenant à l'hôpital ou en Ehpad sont encore peu documentées. D'où l'intérêt de l'analyse[1] publiée en novembre 2021 par la Haute Autorité de santé à partir de 129 déclarations d'événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) liés aux chutes - les trois quarts des cas concernaient des plus de 60 ans et près de la moitié des plus de 80 ans. Objectifs ? Identifier les causes de ces événements, en tirer des enseignements et proposer des préconisations afin d'améliorer la gestion des risques liés aux chutes.

Car les déclarations d'EIGS en disent beaucoup. Elles renseignent les situations cliniques des individus avant la chute, les lieux, moments et circonstances de survenue, leur caractère évitable, les conséquences...

La grille Alarm

Pour ce qui est des causes, très souvent multifactorielles, elles s'appuient sur la grille Alarm et ses sept catégories de facteurs contributifs : liés aux tâches à accomplir, aux patients, aux professionnels, à l'équipe, à l'environnement de travail, au management, et les facteurs institutionnels.

Un matériau très riche que scanne l'étude de la HAS...

Il en ressort que les chutes déclarées surviennent majoritairement en dehors d'un acte de soin (65 %) avec pour principales causes immédiates les manifestations somatiques de la personne ou en lien avec un dispositif d'immobilisation ou de contention (absence, mauvais fonctionnement, ablation par le patient...).

Lorsque les chutes surviennent au cours d'un acte de soin (35 %), généralement d'hygiène et de confort, la cause immédiate la plus souvent citée est une mauvaise utilisation d'un matériel, y compris les dispositifs de contention - appareil de mobilisation non approprié, contention mal positionnée, sangle mal attachée, frein non enclenché, matelas non adapté...

Les causes profondes les plus fréquemment citées concernent les facteurs liés aux patients/résidents et, plus précisément, l'existence d'une dépendance et/ou d'une instabilité physique, de troubles mentaux ou de pathologies graves (cardiaques, pulmonaires, neurologiques, obésité majeure...), ainsi que la prise de médicaments tels que les anxiolytiques, les antidépresseurs ou les hypnotiques.

Les facteurs liés à l'environnement de travail

La HAS en a tiré neuf préconisations pour l'amélioration de la gestion des risques liés aux chutes. Elles recoupent sans les doublonner les classiques recommandations de prévention centrées sur les patients (pathologies chroniques et aiguës, traitements, état nutritionnel, comportement, chaussage, facteurs sociaux ou familiaux...) et leur environnement (aménagement de l'espace, éclairage...) mais mettent aussi un utile projecteur sur le versant soignants. Car les facteurs liés à l'environnement de travail, aux tâches à accomplir et à l'équipe sont également retrouvés, même si c'est de façon moindre. Ainsi des déclarants pointent-ils l'absence, le non-respect ou la méconnaissance des procédures, les difficultés de communication entre professionnels et les problèmes de qualifications ou de compétences concernant la prise en charge ou l'évaluation du risque de chute. La gestion des ressources humaines est aussi mise en cause avec l'intérim, l'insuffisance de la formation continue ou du management de la qualité, de la sécurité et de l'hygiène.


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