Dans le n° 137-mars 2022  -  Médecines complémentaires et alternatives  12706

Comment choisir les bons praticiens ?

Les directeurs d'Ehpad sont de plus en plus nombreux à introduire les médecines complémentaires et alternatives dans leur structure, pour les résidents comme pour le personnel. Une décision qui implique une rigueur dans le choix des praticiens.

Lorsqu'un directeur d'Ehpad décide d'introduire les médecines complémentaires et alternatives (MCA) au sein de son établissement, il doit connaître la réglementation et les cadres de formation, pour recruter au mieux les praticiens. « Leur statut diffère d'une pratique à une autre, tout comme le cadre qui y est rattaché », explique Véronique Suissa, directrice de l'Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA).

Repères législatifs

Si certaines MCA sont encadrées (acupuncture, homéopathie, ostéopathie, chiropraxie), on constate pour autant que certains praticiens les dispensent sans détenir le diplôme adéquat. L'acupuncture, par exemple, ne peut être exercée que par des médecins ou des sages-femmes formés. « Les directeurs d'Ehpad doivent connaître les normes de cette pratique, car les praticiens qui ne sont ni médecins, ni sages-femmes sont dans le cadre d'un exercice illégal de la médecine », met en garde Véronique Suissa. Idem pour l'homéopathie, qui ne peut être prescrite que par des médecins ou dispensée par des professionnels de santé détenant un diplôme dans le domaine. Pour l'ostéopathie, le directeur d'Ehpad doit s'assurer que le praticien possède le diplôme d'une école détentrice d'un agrément.

Repères en matière de formation

En parallèle, il existe un spectre de pratiques non légalisées, mais disposant d'un cadre partiel. Les diplômes peuvent alors être le gage de formations solides. C'est notamment le cas de celles inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou des diplômes universitaires (DU). « Pour certaines disciplines, les praticiens peuvent détenir un diplôme dont la formation est inscrite au RNCP mais pas obligatoirement », fait savoir Véronique Suissa. C'est le cas, par exemple, de la sophrologie. « Les directeurs d'Ehpad doivent donc s'assurer que le praticien détient, a minima, un diplôme RNCP ou un DU, s'il existe », conseille-t-elle.

Des contrôles complémentaires nécessaires

Ces premiers éléments permettent aux directeurs de se repérer parmi tous les praticiens. Mais ce n'est pas suffisant pour garantir leur bonne intégration au sein de l'établissement. Ils doivent aussi s'assurer que les praticiens détiennent une expertise auprès du public et du secteur visés. Par exemple, si le sophrologue dispose d'un diplôme RNCP, mais n'a travaillé qu'avec des enfants, il ne sera pas pertinent de le mobiliser pour des personnes âgées fragilisées et/ou présentant des troubles cognitifs. De même « qu'intervenir en entreprise auprès de salariés en santé dans une logique de prévention, n'est pas la même démarche qu'accompagner des patients/résidents en position de fragilité », prévient Véronique Suissa. Il faut y accorder une vigilance particulière.

29/04/2025  - ESMS

Ouverture mi-mai de la campagne 2025 du tableau de bord de la performance

Pour préparer la collecte des données, les gestionnaires d'ESMS peuvent consulter les éléments du kit outils 2025 mis en ligne le 25 avril.
28/04/2025  - ESMS

Future circulaire budgétaire : +2,35% pour les Ehpad

La première campagne budgétaire 2025 est l'objet d'une concertation avec les fédérations des secteurs du grand âge et du handicap, mais ses grandes lignes ont été présentées en avant-première à la presse.
28/04/2025  - Sanitaire et médico-social

Des contrats « Performance et redressement financier » pour les établissements en difficulté

Une circulaire de François Bayrou rappelle le cap de la maîtrise de la dette publique et annonce deux futures instructions sur la contractualisation d'une « démarche d'amélioration pérenne de la performance et de l'efficience » dans le sanitaire et le médico-social.
28/04/2025  - Soins

Déserts médicaux : le plan Bayrou ne convainc pas les médecins

Plutôt que réguler l'installation des médecins, Matignon veut leur imposer deux jours par mois de consultations avancées dans les territoires les plus critiques.
25/04/2025  - Privé non lucratif

Domicile : la lettre ouverte de l'UNA aux financeurs

« Vous avez le pouvoir d'éviter la faillite de l'aide à domicile en France ! », interpelle Marie-Reine Tillon, la présidente de l'UNA.
25/04/2025  - Public

Ehpad de Coulanges-sur-Yonne : une nouvelle fermeture qui ne dit pas son nom

L'Ehpad public Sainte-Clotilde de Coulanges-sur-Yonne (Yonne), placé sous administration provisoire, laissera place à une « nouvelle offre médico-sociale ».
24/04/2025  - ESMS

En 2023, le taux d'absentéisme est revenu à son niveau d'avant Covid

La CNSA publie des repères statistiques sur l'absentéisme, la vacance et la rotation à partir des données du tableau de bord de la performance médico-sociale entre 2017 et 2023.
24/04/2025  - Autonomie

SPDA : la généralisation du guichet unique est lancée

Après une première année de préfiguration par 18 départements, le service public départemental de l'autonomie (SPDA) entre désormais dans une phase de généralisation, a annoncé Charlotte Parmentier-Lecocq.
22/04/2025  - Partenariat

La Fnaqpa va faciliter l'accueil de jeunes en Service civique solidarité seniors

L'association nationale qui pilote le développement du service civique solidarité seniors et la Fnaqpa vont signer un partenariat le 22 avril.