La HAS s'est prononcée contre l'accès précoce de ce traitement indiqué pour les patients Alzheimer au stade léger de la maladie.

Leqembi : la HAS refuse d'accélérer la procédure
La Haute autorité de santé (HAS) a rendu officielle le 9 septembre sa décision de refuser la demande d'autorisation d'accès précoce du Leqembi (lecanemab) pour les patients atteints d'Alzheimer léger. La procédure d'accès précoce permet aux malades de bénéficier d'une prise en charge de médicaments innovants non autorisés. Il repose sur quatre conditions : la maladie est grave, rare ou invalidante ; aucun traitement approprié n'existe ; le traitement ne peut être différé ; le médicament est innovant.
La HAS estime que la mise en oeuvre de ce traitement indiqué pour les patients Alzheimer au stade léger de la maladie peut être différée compte tenu d'« une quantité d'efficacité modeste considérée comme non cliniquement pertinente pour la maladie associée à un profil de tolérance préoccupant ». Les laboratoires pharmaceutiques Eisai et Biogen qui ont développé ce traitement antiamyloïde devront attendre le déroulement de la procédure de droit commun.
La Fondation Vaincre Alzheimer s'est dite « extrêmement surprise et déçue par cette décision », et évoque « une immense déception pour les malades et leurs proches, alors que ces derniers attendaient avec impatience cette avancée ». Dans un point du 9 septembre, elle note aussi que ce refus intervient après le lancement de la stratégie nationale sur les maladies neurodégénératives qui vise, entre autres, à améliorer la prise en soin, soutenir les aidants et renforcer la recherche et l'innovation. « La décision de la HAS envoie donc un message contradictoire », conclut la Fondation qui, hasard du calendrier, présente ce 11 septembre son Rapport 2025 sur la recherche médicale titré « Prévenir la maladie d'Alzheimer : et si c'était la solution pour demain ? ».