Une étude de l'Irdes porte sur l'impact des aidants familiaux sur la prescription de benzodiazépines chez les seniors atteints de la maladie d'Alzheimer à domicile.
Alzheimer : l'aide familiale est associée à plus de prescriptions de benzodiazépines
Les benzodiazépines sont associées à de nombreux effets secondaires chez les personnes âgées : risques de chutes et de fractures, troubles cognitifs et de la mémoire, augmentation de la dépendance. Il est donc déconseillé de prescrire, dans cette population, des benzodiazépines à longue durée d'action (durée de vie supérieure à 20 heures) et au-delà de trois mois, selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). Après une première étude sur l'impact de l'entrée en Ehpad sur les prescriptions potentiellement inappropriées, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) en publie une nouvelle autour de la question : « L'appui des aidants familiaux influence-t-il la qualité des prescriptions de benzodiazépines chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ? ».
La réponse est oui, avec +21,7% de prescriptions de benzodiazépines à longue durée d'action. Lors de la consultation, l'aidant (e) fait souvent part des troubles anxieux ou de l'insomnie de l'aidé(e), avec la volonté de mettre en place une solution pour y remédier. Surtout s'ils sont en couple ou cohabitent.
L'Irdes estime nécessaire de renforcer l'information auprès de l'ensemble de la population française, tout en développant des traitements non médicamenteux, scientifiquement reconnus et accessibles, afin d'offrir des alternatives aux médecins.
Un autre levier pourrait passer par un renforcement des visites à domicile des infirmières, dans le cadre de l'élargissement de leurs compétences (loi relative à la profession d'infirmier du 27 juin 2025), suggère aussi l'Irdes.
