La coopération progresse dans le secteur privé non lucratif. Les établissements encore indépendants ont tout intérêt à prendre les devants. Sandrine Demesse, associée du cabinet KPMG et spécialiste dans le secteur médico-social et social, fait le point sur les formes de coopération existantes.
De gré plutôt que de force
L'enquête KPMG menée auprès des structures médico-sociales et sociales du secteur privé non lucratif * le dit clairement : pour 56 % des sondés, la principale évolution du secteur portera sur les regroupements d'opérateurs sur des logiques financières et d'optimisation des moyens ou sur des convergences de valeurs et de projets. L'enquête pointe aussi les deux principales faiblesses des structures?: les contraintes financières et la gouvernance.
Face à ces constats et sous l'influence des Conseils Généraux et des Agences Régionales de Santé, la coopération s'annonce inéluctable.
Le paysage privé non lucratif se restructure. Pourquoi ?
Un mouvement de concentration, propre habituellement du monde marchand, gagne le secteur non lucratif. Les raisons en sont les suivantes :
- une contrainte économique : à l'initiative des autorités de tarification et pour faire face à des contraintes budgétaires de plus en plus serrées.
- une caractéristique propre à l'environnement associatif : beaucoup de mono-établissements cherchent des partenariats avec des établissements ayant les mêmes enjeux.
- une volonté politique : une concentration du secteur privée non lucratif renforcera les échanges entre les établissements et les autorités.
Chaque établissement sera donc concerné...