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16/09/2025  - Drees  18282

Sept Français sur dix estiment que la puissance publique doit financer la perte d'autonomie

Que 74 % des Français ne souhaitent pas vivre dans un établissement pour personnes âgées en cas de perte d'autonomie n'est pas une véritable surprise... En revanche, leurs réponses sur le financement des dépenses liées à la perte d'autonomie et la création d'une aide universelle sans ou avec condition de ressources méritent réflexion.


Le Baromètre d'opinion de la la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) suit chaque année depuis 2000 l'évolution de l'opinion des Français à l'égard de la santé, de la protection sociale et des inégalités sociales. L'enquête se déroule en face à face, auprès d'un échantillon de 4 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus.

A partir de ces données, la Drees publie ce 16 septembre une étude thématique concernant l'opinion des personnes résidant en France métropolitaine sur le financement des dépenses liées à la perte d'autonomie d'une part, et sur le lieu de vie privilégié d'autre part. Elle est titrée « Trois quarts des Français préféreraient rester à domicile en cas de perte d'autonomie»...

Sept Français sur dix déclarent que la puissance publique doit financer la perte d'autonomie

En 2023, 69 % des personnes interrogées se déclarent en faveur d'une prise en charge financière de la perte d'autonomie par l'État, 18 % par les familles et le reste par l'épargne ou l'assurance privée. Depuis 2014, la part de ceux qui privilégient l'État a progressé (de 64 % à 69 %), et la part de ceux qui privilégient le rôle des familles a reculé (de 25 % à 18 %). Les personnes modestes et celles issues de familles monoparentales sont plus favorables à une prise en charge publique que les plus aisées ou les habitants de l'agglomération parisienne. En cas de création d'une cotisation pour financer la perte d'autonomie, 54 % des Français préfèrent qu'elle ne soit pas imposée à tous, 26 % la veulent obligatoire et 20 % la souhaitent à partir d'un certain âge.

Enfin, le degré d'attachement au rôle de l'État influence fortement l'opinion : 78 % de ceux qui y sont très attachés soutiennent une prise en charge publique, contre 59 % de ceux qui le sont peu. 62 % des personnes ayant de fortes attentes envers l'État privilégient une cotisation volontaire, contre 45 % de celles ayant de faibles attentes.

Un nombre croissant de Français favorables à une aide universelle sans condition de ressources

En 2023, 47 % des Français souhaitent une aide financière universelle pour les personnes âgées en perte d'autonomie, tandis que l'autre moitié préfère la réserver aux ménages modestes. Depuis 2007, les opinions ont évolué : la part de ceux qui sont favorables à une aide ciblée selon les besoins était deux fois moins élevée (s'élevant alors à 23 %). Les plus âgés et les non-diplômés privilégient une aide selon les ressources, tandis que les plus diplômés favorisent une aide en fonction des besoins. Les plus aisés sont plus partagés entre une aide universelle et une aide ciblée, mais 63 % d'entre eux se disent prêts à épargner pour anticiper une perte d'autonomie, contre 36 % chez les moins aisés.

Les personnes très attachées au rôle de l'État privilégient une aide ciblée sur les plus démunis (58 %), alors que ceux qui ont moins d'attentes privilégient à 54 % une aide universelle.

Une majorité n'envisage pas une prise en charge en établissement ni pour elle-même ni pour un proche parent

En 2023, 74 % des Français ne souhaitent pas vivre dans un établissement pour personnes âgées en cas de perte d'autonomie, une proportion en forte hausse depuis 2001 (53 %). Les plus jeunes y sont encore plus opposés (80 % des 18-24 ans contre 69 % des 65 ans ou plus), et l'opposition reste élevée quelle que soit la classe d'âge. Les personnes fortement limitées dans leurs activités se montrent un peu moins opposées à cette perspective (66 % contre 74 % en moyenne), avec une tolérance croissante selon le degré de limitation. Pour un proche parent dépendant, seuls 19 % envisageraient son placement en établissement, tandis que 44 % préfèreraient s'occuper de lui à son domicile, une proportion en forte progression depuis 2014 (25 %).
Les moins aisés et les familles monoparentales sont plus enclins à accueillir un proche chez eux. Les préférences varient également selon la taille des communes, l'institutionnalisation étant davantage citée en milieu rural (23 %) qu'en agglomération parisienne (12 %).

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