« Dans un contexte politique national profondément bousculé, la santé doit rester au coeur des priorités politiques » a insisté Arnaud Robinet, son président.

La FHF plaide de nouveau pour une loi de programmation pluriannuelle
La Fédération hospitalière de France (FHF) a tenu sa traditionnelle conférence de presse de rentrée le 2 septembre. Après avoir salué l'engagement des équipes hospitalières et médico-sociales au cours de l'été 2025 et ses vagues de chaleur, la FHF a annoncé une bonne nouvelle : son étude RH sur 2024 montre une nouvelle baisse de l'absentéisme et une amélioration de la dynamique de recrutement de la fonction publique hospitalière, même si certains secteurs restent en tension - « le retour aux niveaux de 2019 témoigne d'un cercle vertueux qu'il s'agit désormais de soutenir ». Soutenir, car, évidemment, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 est dans la ligne de mire : l'objectif de François Bayrou de réduction des dépenses du pays de 43,8 milliards d'euros pourrait se traduire par une progression de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) limitée à 1,8% pour les hôpitaux. Dans ce contexte, la FHF appelle, elle, à une progression de 3 % en 2026, « afin de répondre aux besoins des établissements publics et de soutenir la reprise d'activité de ces derniers mois », et de 4% dans le champ médico-social (+5% pour les ESMS PA et +3% pour les ESMS PH)« pour poursuivre le développement de l'offre et répondre aux nécessités démographiques ».
Trois défis prioritaires s'imposent en effet aux ESMS :
-La poursuite de l'augmentation du nombre de places déjà engagée (handicap et personnes âgées) ;
- La poursuite du plan de renforcement des effectifs dans les Ehpad, avec un objectif de 50 000 postes supplémentaires d'ici 2030;
- La compensation intégrale des hausses des cotisations employeurs 2025 et 2026, « pour éviter la dégradation incontrôlable de la situation des ESMS publics ».
Mais comme il l'avait fait lors de son discours d'ouverture de Santexpo 2025 le 20 mai, Arnaud Robinet, président de la FHF, a insisté sur la nécessité d'une perspective pluriannuelle « seule capable de donner au système de santé la stabilité dont il a tant besoin ». Un groupe de travail fédéral a planché plusieurs mois et une proposition de cadre « Vers une loi de programmation en santé » est sur la table, rappelons-le. « Dans un contexte politique national profondément bousculé, je tiens à rappeler une nécessité : la santé doit rester au coeur des priorités politiques, jusqu'en 2027 et bien au-delà. C'est une exigence démocratique, une exigence de justice et une exigence de souveraineté » a redit Arnaud Robinet.