Périmètre d'application, appréciation de la durée minimale, contrôle et sanctions, une note d'information récapitule les modalités d'application.
Une note d'information sur les deux ans d'exercice préalables à l'intérim
Un décret vient de notamment recentrer la règle des deux ans d'exercice préalable hors intérim sur les professionnels concluant leur premier contrat d'intérim. Dans la foulée, une note d'information publiée le 4 décembre apporte des précisions sur la durée minimale d'exercice préalable à l'intérim au sein des établissements de santé (ES), des laboratoires de biologie médicale (LBM) et des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS). Elle définit le périmètre d'application de la mesure, l'appréciation de la durée minimale préalable à l'intérim, les modalités de contrôle et les sanctions encourues en cas de non-respect de ces obligations.
Il incombe à l'entreprise de travail temporaire (ETT) de vérifier que le professionnel qu'elle met à disposition respecte la condition de durée minimale d'exercice préalable à l'intérim de deux ans. L'établissement ou le LBM doivent s'assurer que l'ETT leur a bien transmis l'attestation de la durée d'exercice préalable du professionnel avant toute signature du contrat de mise à disposition. Les autorités de contrôle, dans le cadre de leurs compétences, sont susceptibles de vérifier la détention de cette attestation. A défaut, le montant de la sanction administrative pour les ESMS peut atteindre 5 % du chiffre d'affaires réalisé.
Pour rappel, l'article 29 de la loi dite Valletoux du 27 décembre 2023 qui a instauré cette durée minimale d'exercice visait à orienter les jeunes professionnels vers un premier emploi en établissement, « afin d'exercer au sein d'une équipe stable, de bénéficier d'un encadrement rapproché et d'acquérir ainsi une solide expérience avant d'éventuellement effectuer des missions d'intérim ».
