La Haute Autorité de santé invoque un service médical rendu insuffisant pour justifier d'une prise en charge du lécanémab par la solidarité nationale
Alzheimer : la HAS dit non au remboursement du Leqembi
Après avoir dit non en septembre à l'accès précoce au Leqembi (lécanémab) pour les patients atteints d'Alzheimer léger, la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé vient, sans surprise, de donner un avis défavorable à son remboursement, publié le 7 novembre. Elle souligne notamment un profil de tolérance imposant des mesures de protection strictes, et, fait nouveau, « une modification radicale du parcours de soins et de l'organisation des soins associée à ces mesures de précaution, avec une mise en oeuvre fortement contraignante et dont la faisabilité est problématique dans l'organisation sanitaire actuelle ». Le service médical rendu par Leqembi est insuffisant dans l'indication de l'AMM pour justifier d'une prise en charge par la solidarité nationale conclut la HAS (« malgré un besoin médical insuffisamment couvert dans cette maladie »).
La Fondation Vaincre Alzheimer parle d'« un espoir brisé pour les malades d'Alzheimer ». Pour France Alzheimer, « cette décision, jugée incompréhensible par les patients et leurs familles, suscite de nombreuses interrogations sur l'avenir de la prise en charge de la maladie en France ».
