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02/01/2025  - Bilan - Rétrospective  17514

2024 une sombre boucle pas bouclée

Le bilan 2024 ? Et si nous adoptions le regard personnel d'une journaliste de la presse professionnelle...


Commençons par la nomination le 11 janvier de Catherine Vautrin comme ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Un « poids lourd » dans le gouvernement du jeune Premier ministre Gabriel Attal, avec un portefeuille au périmètre jamais vu sous la 5e République. Réforme des retraites, chômage, hôpital, pauvreté, personnes âgées, la ministre Shiva hérite de dossiers brûlants. Alors certes, elle a déjà été plusieurs fois secrétaire d'Etat ou ministre déléguée (dont 7 petits mois aux Personnes âgées 2004-2005) mais c'était sous la présidence de Jacques Chirac, il y a 20 ans...

Formule consacrée et devenue routinière, chaque fédération du grand âge salue néanmoins la nomination ministérielle, redit les difficultés abyssales rencontrées par les Ehpad et le domicile et se met à sa disposition.

Pourtant, pas de spécialistes directement opérationnels dans le cabinet de Catherine Vautrin, non : elle nomme directeur le préfet du Nord et y fait entrer des membres de sa garde rapprochée du Grand Reims qu'elle préside depuis 2014.

Sous la pression des secteurs concernés, trois semaines après, des ministres délégués sont tout de même nommés dont Frédéric Valletoux à la Santé et Fadila Khattabi aux personnes âgées et personnes handicapées. Une fois de plus, les acteurs du grand âge ont dû monter au créneau.

Pendant ce temps-là, la proposition de loi Bien Vieillir déposée le 15 décembre 2022 et adoptée par les députés en novembre 2023 arrive au Sénat. Le gouvernement a engagé la procédure accélérée (!) comme quasiment tous les textes depuis 2017 mais personne ne s'offusque que l'exception soit devenue la règle. Or, depuis, les députés et sénateurs construisent « in itinere » des textes à partir de canevas de quelques articles et donc sans disposer d'études d'impacts : ils n'ont plus le filet de sécurité de la navette entre les deux chambres et de la deuxième lecture complète. Le risque ? Des dispositions pas forcément bien ficelées. Après des débats souvent passionnants et un accord en commission mixte paritaire la loi Bien Vieillir du 8 avril est promulguée. L'instauration d'une loi de programmation pluriannuelle d'ici fin 2024 est gravée dans son marbre..., je crois que je vais cesser d'utiliser cette expression... consacrée.

Les élections européennes, la dissolution de l'Assemblée nationale, les élections législatives, la démission du gouvernement Attal, on ne reviendra pas sur ces événements sidérants au sens propre du terme. Le président de la République vient d'ailleurs de reconnaître avec un certain sens de la litote que la dissolution avait « apporté pour le moment davantage de divisions à l'Assemblée que de solutions pour les Français », et « produit plus d'instabilité que de sérénité ».

Après des Jeux Olympiques euphoriques, le Gouvernement Barnier nommé le 21 septembre a la rude tâche de ficeler en un temps record les projets de lois de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avec comme épée dans le dos un déficit qui vient de s'annoncer comme beaucoup plus grave que prévu.

Grand connaisseur des dossiers sociaux, Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les femmes et les hommes de France s'y attelle aussi et est même salué par Le Monde comme « le gagnant des arbitrages » du budget de la Sécurité sociale (par ailleurs très rude pour les Français). Mais la suite on la connaît, la censure du PLFSS.

Géroscopie le rappelait il y a quelques jours, il n'y a pas que le PLFSS. L'activité réglementaire des ministres est restée au point mort depuis septembre, la lecture quotidienne du Journal officiel en témoigne (hormis peut-être la Justice). Donc l'application de nombreuses dispositions de la loi Bien Vieillir du 8 avril est impossible dont, au 1er janvier 2025 la fusion des sections tarifaires (remaniée dans le PLFSS parce que mal ficelée ?). Seuls les tarifs différenciés sauvent leur mise grâce à la parution le 1er janvier d'un décret applicable le 1er janvier.

Quelques jours avant fin 2024, Catherine Vautrin est nommée ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dans le gouvernement de François Bayrou. Là aussi avec le prétexte d'équipe resserrée... Mais elle est d'emblée épaulée par Yannick Neuder à la Santé et l'accès aux soins et Charlotte Parmentier-Lecocq à l'Autonomie et au Handicap. Les nominations dans les cabinets respectifs commencent à s'égrener au Journal Officiel.

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