26/01/2017  -  Débat OCIRP  6195

Vieillissement : quelle autonomie pour demain ?

L e 9è débat autonomie organisé par l'OCIRP (Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) mardi 24 janvier 2017 dans le légendaire studio 104 de la Maison de la radio, a réuni un plateau de choix.

Le Pr Françoise Forette (professeure de médecine interne et de gériatrie à l'Université Paris-Descartes), Agnès Gramain (économiste), Jean-Manuel Kupiec (directeur général adjoint de l'OCIRP), Serge Guérin (sociologue) ou Michèle Delaunay (ancienne ministre)... Autant d'experts pour nourrir des échanges passionnants autour des résultats du baromètre OCIRP, des pistes de financement de la perte d'autonomie ou et des enjeux de l'autonomie demain.

Une prise de conscience du grand public

Le premier enseignement de ce baromètre réalisé chaque année depuis 9 ans maintenant est la prise de conscience du grand public face à la perte d'autonomie. Pour 77% des personnes interrogées, ce sujet est important voire primordial et 78,9 % pensent qu'ils ne sont pas bien protégés.

Pour 49,7 % des Français interrogés, l es personnes en perte d'autonomie ne peuvent pas être aidés au quotidien par leur seule famille. Les Français sont donc désormais conscients de la difficulté que représente l'aide à un proche. Non pas qu'ils ne souhaitent pas les soutenir ou les accompagner mais ils mesurent aujourd'hui ce que cette aide exige comme compétences et formation spécifiques, reconnaissant le rôle des professionnels. D'ailleurs si le terme d'aidant était inconnu du grand public il y a seulement 5 ans, aujourd'hui les français semblent l'avoir adopté.

Ce chiffre de 49,7 % est en augmentation par rapport aux années précédentes, preuve s'il en faut que les Français se sentent de plus en plus concernés par cette thématique qui impacte leur quotidien.

Ils reconnaissent dans le même temps que les établissements spécialisés affichent des coûts prohibitifs par rapport à la pension moyenne des Français.

L'autonomie à la présidentielle

46,8 % des Français pensent que la perte d'autonomie doit être un des thèmes majeurs de la présidentielle 2017. Pourtant ce thème reste aujourd'hui encore le parent pauvre des débats. L'article publié dans Le Monde dans l'édition du 25 janvier 2017 analyse sous la plume de Jérôme Porier et Patrick Lelong, les propositions des candidats à l'élection présidentielle. Des propositions bien maigres au vu des enjeux.

67,4 % des Français veulent un financement durable du risque de perte d'autonomie lors du prochain quinquennat. Et c'est bien sur ce sujet que les débats se sont concentrés. Les Français sont de plus en plus lucides sur le coût de cette perte d'autonomie. 61,7 % connaissent précisément les coûts liés à la prise en charge. Interrogés sur la question du financement, ils proposent la création d'une journée de solidarité (59,6 %), une assurance complémentaire (59,3 %), le recours à l'épargne (47,9%), le recours sur succession (49,1 %), la création d'un impôt direct (23%)... Ils sont toutefois 65 % à solliciter une combinaison mixant solidarité nationale et assurance complémentaire.

Une société en avance

Michèle Delaunay, ancienne ministre très engagée dans la négociation et le vote de la loi ASV, reconnaît que " la société est toujours en avance sur les politiques ". Elle prône l'augmentation d'un point sur les successions, sans exclure une baisse de la fiscalité pour les donations précoces, et pourquoi pas en instaurant des tarifs dégressifs. Elle invite également à la mise en place d'une assurance obligatoire qui devrait jouer un rôle pédagogique. " La perte d'autonomie serait ainsi considérée comme un accident de la vie et non comme une déchéance. La perte d'autonomie majeure est une maladie. " Et sans mâcher ses mots, l'ancienne ministre déclare " Tous les candidats sont d'accord pour faire de la prévention. D'ailleurs on en fait depuis 60 ans. Pourtant on est toujours au dernier rang européen. " Un constat à méditer...

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