01/10/2015  -  Cour des comptes / France Inter  5120

Soins fictifs : les EHPAD complices des kinés ?

La Cour des comptes a publié le 15 septembre dernier un rapport pointant le coût excessif des soins de kinésithérapie qui augmentent beaucoup plus vite que les autres soins.

La Cour des comptes considère que deux professions ne sont pas assez surveillées et engendrent des frais de soins en augmentation plus rapide que les autres et sans justification. Ce sont les kinésithérapeutes et les infirmiers libéraux. Les dépenses pour ces deux professions représentent 10 milliards d'euros en 2014 et augmentent respectivement de 4,4% et 6% par an.

Le président du syndicat des masseurs-kinésithérapeutes, Bernard Michel, défend sa profession en arguant du fait que les soins des kinés ne représentent que 3% des 180 milliards d'euros de dépenses de la sécurité sociale et que le vieillissement de la population engendre des besoins supplémentaires, notamment avec la population âgée dépendante.

La cour des comptes considère que cette profession n'est pas régulée et que les contrôles sur son activité sont insuffisants. La réduction des dépenses potentielle, si des mesures étaient prises, pourrait atteindre 500 millions d'euros. En effet la Cour considère que l'adjonction de recettes nouvelles a atteint ses limites et qu'il faut plutôt mettre en place une véritable maîtrise des dépenses.


Le scandale des soins fictifs en EHPAD

France Inter dans une émission du 25 septembre reprend le rapport de la Cour des Comptes et met en accusation les EHPAD :

"c'est une fraude de grande ampleur qui prospère sur la fragilité de personnes âgées, commence la journaliste. Ce scandale est connu mais il est occulté. Pourtant un peu partout en France dans des maisons de retraite certains médecins libéraux, kinésithérapeutes, orthophonistes, surfacturent leurs interventions ou même facturent des soins carrément fictifs".

Et de citer des cas dans le Médoc, en région parisienne et dans le Centre. La Ministre, Marisol Touraine, interrogée, s'est retranchée derrière la Caisse nationale d'assurance maladie qui traque la fraude, avec ses moyens.

France Inter affirme qu'il y a un deal entre "les médecins et les établissements parce que ce sont les professionnels de santé qui prescrivent des séjours en maison de retraite et qu'en échange certains directeurs de maison de retraite ferment les yeux". Une accusation très grave, appuyée sur quelques témoignages, et qui mériterait une enquête plus approfondie, et en tous cas, une réponse des professionnels...


Réactions de France Alzheimer

France Alzheimer a réagit en publiant une mise au point très incisive : "... le stratagème, mis en place par les professionnels de santé incriminés, est simple : inscrire comme prestations réalisées des actes n'ayant jamais eu lieu et gonfler la facture afférente à leur intervention au sein des EHPAD".

Plus loin l'association brandit l'abus de faiblesse : "Compte-tenu de la vulnérabilité et de la fragilité de ces personnes, la fraude pourrait bien relever de l'abus de faiblesse".

Si les premiers accusés sont bien les médecins et les kinésithérapeutes (entre autres) les directeurs d'EHPAD sont également visés pour complicité :

"France Alzheimer s'inquiète également du fait que ces pratiques aient été rendues possibles grâce à la complicité ou a minima la légèreté des directions d'établissements". Ces dérives sont considérées comme condamnables sur le plan pénal et éthique !


Pour la Fédération des masseurs-kinésithérapeutes, le rapport de la cour des comptes est... "consternant" mais évite d'évoquer le travail des kinés en EHPAD.

12/05/2025  - ARS Centre Val-de-Loire

15 % de faisant fonction d'aides-soignantes financés par le forfait soins

L'ARS Centre-Val de Loire donne la possibilité aux 312 Ehpad de la région, à titre dérogatoire, de présenter à la facturation « soins » jusqu'à 15 % de postes d'aides-soignants occupés par des agents non diplômés.
10/05/2025  - Cinéma

« Les Esprits libres », la maladie d'Alzheimer sous l'angle de l'espoir et de possibles

Le 30 avril sort au cinéma un film documentaire de Bertrand Hagenmüller sur une résidence artistique de malades d'Alzheimer et leurs soignants dans un manoir breton.
10/05/2025  - Alzheimer

Les Esprits libres : un autre soin est possible

Complémentaire au film, un livre-manifeste « Un autre soin est possible » va paraître en juin. Ses pages de conclusion sont déjà accessibles en ligne.
09/05/2025  - Stop ou encore

Le Groupe Avec a un mois pour finaliser son plan de redressement

Le tribunal de commerce de Bobigny a accordé jusqu'au 4 juin aux nouveaux dirigeants pour préciser leur plan de continuation et ses contours.
09/05/2025  - Nominations

Didier Pagel et Matthieu Domas rejoignent le conseil d'administration de la Fédésap

Deux nouveaux administrateurs font leur entrée dans le conseil d'administration (CA) de la Fédération française des services à la personne et de proximité
09/05/2025  - Parlement

Déserts médicaux : une PPL peut en cacher une autre

Deux propositions de loi se retrouvent en concurrence, celle adoptée le 7 mai par l'Assemblée nationale en première lecture et celle adoptée le 6 mai par la commission des affaires sociales du Sénat.
06/05/2025  - Fin de vie

« Pronostic vital », « phase avancée » : la HAS conclut qu'il n'existe pas de définition à l'échelle individuelle

A ce jour, il n'existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé « à moyen terme », ni sur la notion de « phase avancée » lorsqu'elles sont envisagées dans une approche individuelle.
06/05/2025  - Nomination

Adam Oubuih nommé DG du groupe Avec

Le nouveau directeur général est nommé à la veille d'une audience du tribunal de commerce de Bobigny déterminante pour l'avenir du groupe.
06/05/2025  - PPL

Unanimité du Sénat (aussi) pour la refondation de la profession infirmière

La profession infirmière est redéfinie autour de cinq missions socles et la consultation infirmière fait son entrée dans le code de la santé publique. La PPL réintroduit une reconnaissance législative du statut d'infirmière coordonnatrice.