23/03/2023  - Tribune libre  14677

Menaces sur les diplômes de l'animation sociale !

Le GAG appelle les ministères à maintenir une spécialité qui fonctionne et améliore la vie des anciens.

Les diplômes de l'animation sociale (BP et DE) jouent un rôle clef dans les progressions de l'animation avec les personnes âgées. Créés suite à la canicule de 2003, leur caractère interministériel (Jeunesse et Sports et Affaires Sociales) a joué dans les évolutions des animateurs ; ils sont reconnus partout, y compris en fonction hospitalière. Aujourd'hui, les animateurs avec les personnes âgées sont 12 000 (dont 9 000 dans les structures avec hébergement, et avec un fort développement dans les territoires). Ils viennent pour 1/3 du monde de la gérontologie (souvent avec reconversion via le BP), 1/3 du monde de l'animation, et 1/3 d'horizons divers.

Après 15 ans de fonctionnement, le bilan est très positif : augmentation du nombre d'animateurs avec les personnes âgées, mobilité professionnelle, progression dans les compétences. De plus, la double crise du virus et de l'isolement a montré que les animateurs sociaux formés par ce diplôme ont su s'adapter et innover. Et les derniers travaux sur le Bac pro animation de l'Education Nationale (dont les premiers diplômés sortiront en juillet 2023) ont prévu des passerelles avec les diplômes de l'animation sociale pour construire des filières complémentaires. En résumé, un dispositif sérieux et qui apporte des améliorations reconnues à la vie des personnes âgées.

Que se passe-t-il aujourd'hui ?

Les services Jeunesse et Sports (dominés par le secteur sportif) travaillent sur un projet visant à "simplifier l'offre de formation" (donc la réduire), en ne gardant qu'un seul BP animation, en supprimant les délivrances interministérielles, en supprimant les passerelles créées. Les risques sont forts : suppression de la reconnaissance dans les secteurs dépendant des Affaires Sociales, donc des menaces sur ces 12 000 emplois, suppression des identités professionnelles (ni l'éducation populaire, ni l'animation socio-culturelle ne sont citées), suppression des mobilités professionnelles et des passerelles, baisse dans la qualité de la formation réduite à des activités sportives ou occupationnelles, oubliant la démarche et la réponse aux publics en difficulté avec le lien social.

Les animateurs sont choqués par ces futures mesures, leur colère monte, les animateurs sociaux se mobilisent, car ce sont nos emplois et nos métiers qui sont menacés. Une pétition a déjà recueilli plus de 1 000 signatures. Le GAG (Groupement National des Animateurs en Gérontologie), seul regroupement national des animateurs avec les personnes âgées, soutient la colère des animateurs, et a déjà engagé des contacts avec les ministères concernés (qui sont peu réactifs). Aux dernières nouvelles, le ministère des affaires sociales vient de prendre contact avec la direction des sports, et la filière animation a communiqué un texte qui va dans notre sens.

Le GAG appelle les ministères à maintenir une spécialité qui fonctionne et améliore la vie des anciens (Jeunesse et Sports à abandonner ce projet réducteur, les Affaires Sociales à soutenir un diplôme qui est aussi le leur, l'Education nationale à contrôler le secteur formation à l'animation qui leur est attaché). Le GAG appelle aussi les employeurs du secteur gérontologique à rappeler à ces autorités qu'il s'agit de formations utiles, qu'ils utilisent, et que le recrutement se fait essentiellement sur ces diplômes.

Le GAG demande aux ministres de tutelle de soutenir le diplôme interministériel, qui a réussi et qui est une des avancées de ces 20 dernières années ; le GAG reste ouvert à toutes formes de coopération pour sauver un métier qui a montré sa pertinence et son utilité.

Le Groupement des Animateurs en Gérontologie

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