Dans un contexte de tension extrême sur les ressources financières des établissements, il était « absolument vital que le pays ne débute pas l'année sans budget », estime-t-elle.
La FHF entre soulagement et regret des « occasions manquées »
La Fédération hospitalière de France exprime son soulagement après l'adoption le 9 décembre du budget de la Sécurité sociale pour 2026 à l'Assemblée nationale, alors que « les premières propositions présageaient une cure d'économies sans précédent », écrit-elle dans un communiqué du 10. Elle salue un « renforcement budgétaire vital » pour les hôpitaux et les établissements médico-sociaux publics, avec, notamment l'augmentation de 150 millions d'euros de l'Ondam Autonomie, « essentielle pour les Ehpad publics », même si elle demeure très en deçà des besoins réels, qu'elle évalue autour de 500 millions. Et malgré cette augmentation, il faut s'attendre, selon elle, à des difficultés accrues pour les ESMS en 2026, en raison notamment de la nouvelle hausse prévue de cotisation CNRACL (+3 points) « qui ne sera pas compensée à la hauteur de son coût effectif ».
Elle regrette aussi « les occasions manquées » de se saisir des leviers de transformation existants, notamment dans le champ médico-social où les propositions faites par le Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie et le Haut conseil de l'âge n'ont pas été reprises, « alors qu'elles permettent des gains d'efficiences importants et pérennes ». De même, la FHF déplore que la généralisation de la détection des fragilités (programme Icope, ndlr), pourtant prévue par la loi Bien vieillir d'avril 2024 (article 9), ne bénéficie pas d'un soutien effectif dans la LFSS et que son décret d'application ne soit « ni publié ni même concerté, alors que près de 40 % des pertes d'autonomie sont évitables ».
