Un rapport analyse le dispositif des maisons sport-santé et propose de faire évoluer leur pilotage, de les pérenniser et les développer, notamment en précisant certaines normes et en consolidant leur modèle économique.
Un bon point pour les maisons sport-santé
Un rapport conjoint des inspections générales des affaires sociales (Igas) et de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), publié le 2 décembre, salue la pertinence du dispositif des maisons-sport santé (MSS) lancé en 2019 « qui a rencontré son public, suscité l'adhésion des acteurs, et qui s'est déployé sur le territoire ». Il estime « qu'il y a un intérêt manifeste à poursuivre le développement de nouvelles MSS, mais également à consolider le fonctionnement de l'existant ».
En juillet 2025, 550 MSS sont habilitées avec un maillage du territoire en nette progression.
Le rapport dresse d'abord un état des lieux (partie 1) en termes de pertinence, d'hétérogénéité, de réponse aux besoins des populations et des territoires mais aussi de fragilités. Puis il fait 13 propositions articulées autour de trois enjeux majeurs de développement : la formation et le statut des effecteurs d'activité physique adaptée (APA) ; le pilotage et le modèle économique des MSS ; l'organisation de la prestation de service et la communication.
Le rapport des inspections générales insiste sur un certain nombre de clarifications nécessaires entre le monde de la santé et celui du sport, et notamment, la distinction entre activité physique adaptée /sport adapté /sport santé. Dans un champ à double tutelle et double financement, le débat n'est pas que sémantique ! Et pour ne parler que d'APA « la notion doit être rapidement précisée car elle recouvre aujourd'hui des périmètres variables et parfois non concordants entre le monde de la Santé et celui des Sports », constatent les inspections générales.
A noter : une (petite) remarque de la page 49 : « Un autre axe de développement possible, même si ce n'est pas aujourd'hui une mission crantée par les statuts des MSS, serait d'envisager l'intervention des effecteurs d'APA des MSS au sein des ESMS. En ce qui concerne notamment les Ehpad, l'échange peut être réciproquement fructueux : l'accès aux équipements des Ehpad peut être important pour les MSS et leur public, tandis que le conseil des EAPA voire leur intervention au sein des Ehpad peut accompagner, compléter l'expertise des effecteurs d'APA dans ces établissements. Les MSS pourraient aussi jouer un rôle très important auprès des personnes âgées dépendantes à domicile, en organisant des activités adaptées de proximité (bailleurs sociaux, centres sociaux etc.).
Cette coopération accrue devrait en retour bénéficier aussi bien à la visibilité, à la mise à disposition de plateaux équipés qu'aux finances des MSS ».
