28/06/2019  -  HAS  10576

La Haute Autorité de santé (HAS) rend un avis défavorable sur le remboursement de l'homéopathie

A la demande du ministère des Solidarités et de la Santé, la Haute Autorité de santé a examiné le bien-fondé du remboursement des médicaments homéopathiques. Elle vient de rendre un avis défavorable.

"Contrairement aux autres médicaments, les médicaments homéopathiques n'ont pas été évalués scientifiquement avant d'être inscrits au remboursement il y a plusieurs décennies", explique la HAS dans un communiqué adressé à la presse. Dans ce contexte, le ministère des Solidarités et de la Santé a saisi la HAS pour évaluer le bien-fondé du maintien au remboursement par l'assurance maladie des médicaments homéopathiques.

Première évaluation scientifique en vue du remboursement en France

L'évaluation scientifique française menée par la commission de la transparence de la HAS sur les médicaments homéopathiques, a concerné près de 1200 médicaments homéopathiques (1200 souches qui peuvent avoir chacune des taux de dilution différents et être combinées entre elles), soit une évaluation beaucoup plus vaste que celles habituellement menées par la commission. Celle-ci a analysé plus de 1000 publications scientifiques, les contributions des parties-prenantes ainsi que les documents et dossiers déposés par les trois laboratoires concernés (Boiron, Weleda et Rocal-Lehning).

Au terme de cette évaluation scientifique qui a nécessité 9 mois de travail, la commission de la transparence a rendu un avis défavorable au maintien du remboursement des médicaments homéopathiques. Cet avis a été adopté à la majorité lors de la séance plénière du 26 juin, à l'issue de la phase contradictoire. Celle-ci a permis aux trois laboratoires de faire valoir (par écrit et en audition le 12 juin) leurs arguments relatifs au projet d'avis adopté par la commission le 15 mai.

L'avis de la commission a été transmis aux laboratoires ainsi qu'à la ministre des Solidarités et de la Santé à qui il appartient de prendre la décision finale sur le maintien ou non du remboursement des médicaments homéopathiques par l'assurance maladie.

Une efficacité insuffisamment démontrée pour justifier d'un remboursement

La commission de la transparence a identifié des données scientifiques pour 24 affections et symptômes traités avec des médicaments homéopathiques tels que troubles de l'anxiété, verrues plantaires, soins de support en oncologie, infections respiratoires aigües chez l'enfant, etc.

"Pour l'ensemble de ces affections et symptômes, la commission de la transparence a considéré que ces médicaments n'ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d'un remboursement. Plusieurs raisons motivent cette conclusion : absence de preuve de l'efficacité (données cliniques ne permettant pas de conclure à une efficacité suffisante ou absence de données disponibles), pas de nécessité de recourir systématiquement à des médicaments (classiques ou homéopathiques) pour traiter des pathologies sans gravité ou qui guérissent spontanément, absence d'étude robuste permettant d'évaluer l'impact des médicaments homéopathiques sur la qualité de vie des patients, absence d'impact attribuable aux médicaments homéopathiques sur la consommation d'autres médicaments, la diminution du mésusage, le nombre d'hospitalisations, les retards à la prise en charge ou sur l'organisation des soins.

Le laboratoire Boiron a immédiatement réagi indiquant que "la Commission de la transparence n'a(vait) pas intégré dans sa méthodologie d'évaluation : l'intérêt de santé publique de ces médicaments ; l'absence d'indications thérapeutiques résultant de leur statut réglementaire ; et le caractère individualisé du traitement homéopathique. Alors que plus de 20.000 médecins prescrivent régulièrement des médicaments homéopathiques et que plus de 1.100.000 Français ont d'ores et déjà manifesté leur attachement au maintien du remboursement de ces médicaments, la décision revient désormais au gouvernement". Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, doit maintenant se prononcer, même si elle avait déjà indiqué qu'elle suivrait l'avis de la HAS.


28/03/2024  - Directeurs

La Fnadepa adopte un nouveau projet associatif offensif

Il s'agit d'un cadre collectif qui définit les orientations et les actions prioritaires pour 2024-2028 afin de faire franchir un nouveau cap à la Fédération et son réseau.
28/03/2024  - Hygiène

Consommations de produits hydro-alcooliques: une enquête de Primo

L'état des lieux doit permettre de connaître la fréquence du recours aux PHA en EMS puis dans un second temps d'initier des actions de sensibilisation et de prévention.
28/03/2024  - Parlement

Les sénateurs adoptent définitivement la PPL Bien Vieillir

Lors d'un ultime vote au Sénat, le Parlement a définitivement adopté le 27 mars une loi pour le « bien vieillir ».
28/03/2024  - Grand âge

Soutenir l'autonomie: un nouvel avis du Cese sur les besoins et les financements

La première préconisation du Cese est l'élaboration d'une loi de programmation pluriannuelle. Il demande aussi une norme d'un soignant pour un résident dans les Ehpad et le remplacement de l'ASH par une prestation en fonction des revenus.
28/03/2024  - Rapport

Services à domicile et aides de l'État: le tir de barrage de la Cour des comptes

La Cour des Comptes propose différentes mesures à prévoir dans le projet de loi de finances pour 2025, allant de la baisse du crédit d'impôt à l'alourdissement de la TVA, pour économiser jusqu'à un milliard d'euros par an.
26/03/2024  - Justice

Inondation de Biot: la directrice de l'Ehpad et Orpea relaxés

Trois personnes et la société Orpéa avaient comparu devant le tribunal correctionnel de Grasse suite à la mort de trois résidentes dans les inondations de 2015.
26/03/2024  - Première vague

Ségur du numérique: un «beau succès» dans le médico-social

Une structure médico-sociale sur deux a commandé une solution logicielle mise à jour et financée par l'Etat.
26/03/2024

8è Assises nationales du Bien-Vieillir

RDV au Stade de France les 26 et 27 mars pour les 8è Assises nationales du Bien Vieillir, sur le thème "Transitions, territoires et coopérations pour l'autonomie", dont Géroscopie est partenaire. ...
25/03/2024  - Ordres

Un décret sur la certification périodique obligatoire de sept professions de santé

Un décret fixe les modalités d'application de l'ordonnance du 19 juillet 2021 concernant les professions « à ordre ».