Dans le n° 150-juin 2023  - Ehpad sans douleur  14753

L'hypnose pour lutter contre la douleur

La mise en place de traitements spécifiques médicamenteux et non médicamenteux contre la douleur et la souffrance représentent un point essentiel de la prise en charge d'un résident en Ehpad.

Les établissements médico-sociaux accueillent un public de plus en plus âgé, polypathologique, exposé a des problématiques médicales douloureuses.

La lutte contre la douleur, une priorité

La prise en charge multidisciplinaire repose sur le médecin traitant de chaque résident, le médecin coordonnateur gériatre de l'Ehpad, les équipes mobiles spécialisées et, naturellement, le personnel soignant de l'établissement : infirmières, aides-soignantes, psychologue.

Du fait de l'éloignement géographique des centres hospitaliers de référence et des difficultés d'accès à un médecin traitant, les Ehpad Beauregard situés à Vernoux-en-Vivarais et le Grand Pré à Alboussière (07) ont mis en place des solutions alternatives non médicamenteuses et complémentaires pour mieux répondre à cet objectif prioritaire : « Un Ehpad sans douleur ».

L'hypnose s'est naturellement imposée comme une technique complémentaire des thérapeutiques médicamenteuses. Elle crée un état de conscience modifié, appelé aussi « transe ». La forme de cette transe, sa profondeur et son impact dépendent avant tout de l'interaction résident-thérapeute, de la qualité des suggestions émises par ce dernier, de la motivation et des attentes du sujet et du contexte général.

L'hypnose, un processus actif

Elle peut stimuler le désir et/ou renforcer la volonté propre du patient mais ne peut jamais aller à l'encontre de celle-ci. L'induction de l'hypnose se met en oeuvre par un discours monotone et répétitif, créant un état de « carence sensorielle » où la réalité extérieure peut se mêler à la réalité intérieure. En créant une confusion, elle augmente la suggestibilité et favorise un changement. Elle produit aussi une détente musculaire, modifie les perceptions, le rapport au temps et permet de lutter contre l'anxiété.

L'hypnose est un traitement complémentaire orienté « vers la solution » et non pas « vers la cause ». En fin de vie, elle favorise un sentiment de contrôle et améliore l'estime de soi. Elle réduit l'angoisse et la douleur contribuant à une plus grande sérénité.

Former les professionnels

Une formation pratique de deux fois 5 jours, financée pour moitié par Apicil dans le cadre d'un appel à projet, et réalisée par Formepad, a permis aux 20 stagiaires d'acquérir la capacité d'induire un état d'hypnose, de mener une séance en utilisant une suggestion, une métaphore, un ancrage, etc. Ils ont pu appréhender les différents types de douleurs, maîtriser leur évaluation, découvrir les six états de profondeur, leurs usages et les limites de l'hypnose.

Des résultats probants

La maîtrise de ce nouvel outil thérapeutique a permis de réduire la prise d'antalgiques et de permettre au résident d'appréhender différemment sa douleur physique et psychique.

L'infirmier, l'aide-soignant sont devenus des acteurs positifs impliqués et acteurs de la lutte contre la douleur, le stress ou le mal-être.

En fin de vie, le soignant n'est plus un témoin passif se limitant aux soins de confort. Il ajoute une nouvelle arme pour une prise en charge globale au service du résident.

Cette formation « hypnose » sera régulièrement évaluée dans les mois à venir pour en mesurer son impact réel en Ehpad et contribuer à en faire un outil thérapeutique reconnu chez le sujet âgé.


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Tableau de bord de la performance : de nouvelles dispositions pour les SAD

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15/05/2025  - CNSA

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L'absentéisme dans les ESMS retrouve son niveau d'avant Covid, la vacance de postes a plus que doublé en quelques années et la rotation s'infléchit partout sauf dans les Ehpad.
12/05/2025  - ARS Centre Val-de-Loire

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L'ARS Centre-Val de Loire donne la possibilité aux 312 Ehpad de la région, à titre dérogatoire, de présenter à la facturation « soins » jusqu'à 15 % de postes d'aides-soignants occupés par des agents non diplômés.
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Deux propositions de loi se retrouvent en concurrence, celle adoptée le 7 mai par l'Assemblée nationale en première lecture et celle adoptée le 6 mai par la commission des affaires sociales du Sénat.
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A ce jour, il n'existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé « à moyen terme », ni sur la notion de « phase avancée » lorsqu'elles sont envisagées dans une approche individuelle.