Plus de 80 % des participants à un essai clinique du système Prima se sont remis à lire des lettres, des chiffres et des mots.
DMLA : un implant sous-rétinien restaure partiellement la vision centrale
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) entraîne une perte progressive de vision chez un grand nombre de personnes âgées et aucun traitement n'est disponible pour la forme dite atrophique de cette maladie. Un système de neurostimulation appelé Prima, incluant un implant sous-rétinien, « pourrait changer la donne », indique un communiqué de l'Inserm. Les résultats d'un essai clinique impliquant, en France, l'Inserm, Sorbonne Université et le CNRS - via l'Institut de la vision -, l'Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild et l'Hôpital national des 15-20 montrent qu'il a restauré partiellement la vue chez plus de 80 % des participants qui se sont remis à lire des lettres, des chiffres et des mots. Ce nouvel essai clinique a inclus 38 patients recrutés dans 17 centres dans cinq pays européens, dont plusieurs sites français. Ils étaient âgés en moyenne de 78,9 ans et présentaient une vision très altérée. L'évaluation de leur vision était réalisée à l'aide de tableaux standardisés, à savoir les lignes de lettres que l'on trouve chez tout ophtalmologiste. Les résultats sont publiés dans la revue New England journal of medicine du 20 octobre.
Le système Prima, conçu par Daniel Palanker à Stanford se compose de trois éléments : un implant rétinien de seulement 2 mm x 2 mm inséré sous la rétine du patient, une paire de lunettes de réalité augmentée avec une caméra et un projecteur numérique, et un processeur de poche.
