Les plus récentes études sur l'emploi mettent en avant que le secteur des services à la personne est l'un des rares domaines à avoir vu l'offre croître. Ces métiers et ces activités qui prennent une part croissante de l'activité économique globale et des emplois. Cette remarque permet de décentrer le discours commun : le vieillissement est une chance. D'abord parce que cela témoigne des effets positifs de la recherche médicale, de la prévention et de la mise en oeuvre de lois de protection sociale. Ensuite, car en favorisant une vie plus douce pour les plus fragiles cela profite à l'ensemble de la population. Et, enfin, du fait du potentiel de création d'activité économiques des seniors. C'est dans cette perspective que l'on peut lire la chercheure Joan Tronto, lorsqu'elle met en avant la nécessité de valoriser de la place des femmes dans la décision et dans la représentation sociale de la société, or, dans le même temps les métiers de service, les métiers du care et de l'accompagnement sont encore réalisés essentiellement par le seul genre féminin. Ces métiers restent mal payés, disposent de peu de système de formation et de valorisation et n'ouvrent guère à des politiques de filière et de mobilité. Notons que souvent les premières à effectuer les taches les plus ingrates, les moins gratifiantes, sont les femmes issues de l'immigration. Les aspects économiques et culturels tiennent une place structurante pour expliciter cet état de fait. Ainsi, la norme sociale a toujours dévalorisé les métiers liés au sale jugé dégradant. ...