Dans le n° 3-décembre 2010  122

" Travailler à tout prix "

Si l'on situe en général assez bien le tropisme du Rotavirus c'est parfois moins le cas pour le Norovirus qui n'a pourtant rien à lui envier. Et si le premier reste la cause principale de gastro-entérites chez les enfants ce dernier est par contre le leader incontesté " toutes catégories " de cette affection particulièrement épidémique. Identifié en 1968 à Norwalk dans une école élémentaire de l'Ohio, touchant en deux jours 116 des 232 enfants et enseignants, le virus porta longtemps le patronyme de sa ville " natale " avant la révision taxonomique de 2002 qui le fit entrer dans la famille des Caliciviridae genre Norovirus. Il s'avère particulièrement redoutable lorsqu'il s'attaque à une collectivité de personnes âgées qui sont plus vulnérables à l'infection et présentent des facteurs de fragilité altérant leur capacité à répondre à un stress, même minime, et dont l'un des marqueurs est l'incontinence. L'incubation est courte de 1 à 3 jours et la contagiosité est maximale les trois premiers jours de la maladie, où diarrhées et vomissements sont à leur acmé, et perdure 48 heures après l'arrêt des signes cliniques. Dans des établissements de type EHPAD il n'est pas rare de voir des taux d'attaque de la maladie impressionnants chez les résidents dépassant parfois les 80% alors que le pourcentage de soignants atteints est plus restreint, souvent inférieur à 20%. Sur le plan épidémiologique il s'avère fréquemment que ce sont les professionnels de santé qui introduisent le virus dans l'institution ou contribuent à sa diffusion secondaire après l'avoir contracté. Même si dès les premiers cas on va préconiser un renforcement des mesures d'hygiène des mains et de l'environnement on sait très bien que dans un contexte de haute transmissibilité, de charge en soins très élevée accrue par la maladie, de patients incontinents parfois dément-déambulants, la lutte contre le virus s'avère par trop inégale. L'idéal resterait alors de ne pas introduire l'ennemi dans la place. Nombre de raison vont amener un professionnel malade à venir travailler la première étant souvent sa conscience professionnelle portée par la culture enracinée de la nécessaire continuité des soins et de la prise en charge des patients et résidents. Il peut y avoir des problèmes plus organisationnels comme identifier le médecin qui va statuer sur l'inaptitude au travail car un arrêt maladie peut être, lui, pénalisant pour certains agents. Aucune décision n'est simple et plus le problème prendra de l'ampleur moins ce le sera. Toutefois se poser la question du bénéfice/risque de favoriser, ou pas, l'éviction des premiers professionnels malades est un sujet managérial intéressant. Beaucoup de questions se poseront comme par exemple comment mobiliser rapidement des ressources humaines de remplacement dans un contexte où certaines fonctions manquent d'attractivité auprès des jeunes professionnels. Les envisager parait cependant une nécessité. Et-vous quelle est votre philosophie de l'aptitude ?

13/10/2025  - Prévention

Le vaccin Prevenar 20 désormais remboursé pour tous les plus de 65 ans

Prevenar 20, vaccin contre les infections invasives à pneumocoques, est remboursé à partir du 14 octobre pour tous les 65 ans et plus, y compris en l'absence de comorbidité.
12/10/2025  - Prévention

Les chutes de plain-pied représentent 11% des accidents du travail

Les chutes de plain-pied peuvent être évitées si l'employeur met en place les actions adaptées, ce que vient de mettre en avant la campagne « Une chute ne prévient pas... mais on peut la prévenir »
12/10/2025  - ARS Ile-de-France

Prescri'Pass : le sport-santé pour 4000 Franciliens vulnérables

Prescrit par un médecin, ce carnet gratuit de 24 séances d'APA bénéficiera aux personnes atteintes d'une pathologie chronique et/ou en perte d'autonomie.
11/10/2025  - Sous déclarations

Maladies professionnelles : la Cour des comptes alerte, le médico-social en première ligne

Dans son rapport publié le 3 octobre 2025, la Cour des comptes dresse un constat préoccupant : le système français de reconnaissance des maladies professionnelles est complexe, inégal et saturé. Et c'est dans le secteur du grand âge que ses limites apparaissent avec le plus d'acuité.
07/10/2025  - Techno

« Icope & moi » référencée dans Mon Espace Santé

Telegrafik renforce sa position avec le référencement de l'application "Icope & Moi" dans Mon Espace Santé. Face au vieillissement croissant de la population, la prévention de la perte d'autonomie s'impose comme un défi national.
07/10/2025  - Médicaments

La grève des piluliers est finie, la question de la gratuité reste

Les pharmaciens ont obtenu gain de cause, des négociations de fond vont s'ouvrir sur l'avenir des pharmacies. La gratuité de la PDA pour les Ehpad sera sur la table des négociations.
02/10/2025  - Handicap

Déficience intellectuelle et Alzheimer : une fiche pratique « Préparer une consultation gériatrique »

Elle propose un arbre décisionnel permettant de rassembler un maximum d'informations utiles au diagnostic différentiel du professionnel de santé.
29/09/2025  - Alzheimer

Feu vert de la Commission européenne pour la commercialisation du Kisunla

Ce médicament destiné au traitement des troubles cognitifs légers, y compris la démence légère aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer n'est indiqué que pour les patients présentant une prédisposition génétique particulière.
22/09/2025  - Irdes

Benzodiazépines : hausse des prescriptions potentiellement inappropriées à l'entrée en Ehpad

Une étude de l'Irdes analyse le rôle propre de l'entrée en Ehpad sur les prescriptions potentiellement inappropriées de benzodiazépines.