04/06/2021  -  Télésanté  12004

Un décret donne un cadre au télésoin des auxiliaires médicaux et pharmaciens

La télésanté est désormais réglementairement sur ses deux jambes : télémédecine et télésoin. Et la pertinence de son recours est laissée à l'appréciation des professionnels médicaux, pharmaciens et auxiliaires médicaux.

Un décret du 3 juin relatif à la télésanté définit les conditions de mise en oeuvre et de prise en charge du télésoin à l'instar de la télémédecine. Il est pris en application de l'article 53 de la loi du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé (OTSS) qui a introduit la notion de télésanté dans le code de la santé publique (CSP) comme somme de la télémédecine et du télésoin.

La définition du télésoin donnée par l'article L. 6316-2 du CSP est « une forme de pratique de soins à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication. Il met en rapport un patient avec un ou plusieurs pharmaciens ou auxiliaires médicaux dans l'exercice de leurs compétences prévues au présent code ». L'inscription, dans le CSP d'une définition du télésoin avait une portée conservatoire : prévoir le principe de ce mode d'exercice comme coquille.

Car si l'exposé des motifs de cet article 53 de la loi OTSS (ex-13) citait à titre d'illustration, l'accompagnement par les infirmiers des effets secondaires de chimiothérapies orales, ou encore les séances d'orthophonie et d'orthoptie à distance.... on était avant l'épidémie de Covid ! Le contexte de l'épidémie de covid-19 avait conduit à des ouvertures dérogatoires de la pratique de certaines activités soignantes à distance après avis de la Haute Autorité de santé sur les critères d'éligibilité. Les 18 professions de santé concernées ont assuré !

Raison pour laquelle le décret du 3 juin leur laisse la main en remplaçant l'article R. 6316-2 du CSP par une nouvelle version : « la pertinence du recours à la télémédecine ou au télésoin est appréciée par le professionnel médical, le pharmacien ou l'auxiliaire médical».

Et publié également aujourd'hui, un arrêté du 3 juin le fait aussi en définissant les activités de télésoin seulement par l'exclusion : un auxiliaire médical ou un pharmacien peut exercer ses compétences à l'exclusion « des soins nécessitant un contact direct en présentiel entre le professionnel et le patient, ou un équipement spécifique non disponible auprès du patient ». Le recours au télésoin relève d'une décision partagée du patient et du professionnel.

Obligations et facturation

Le décret définit ce que les professionnels de santé intervenant en télésanté doivent inscrire dans le dossier du patient et, le cas échéant, dans le dossier médical partagé (art.R 6316-4 du CSP).

En ce qui concerne la facturation, il indique que :

- les tarifs des activités de télésoin réalisées par les auxiliaires médicaux et les majorations qui y sont associées ne peuvent être supérieurs à ceux fixés pour les mêmes activités mettant physiquement en présence le professionnel de santé et le patient (art. R. 162-5 du code de la sécurité sociale) ;

- les tarifs des activités de télésoin réalisées par les pharmaciens ne peuvent être supérieurs à ceux fixés pour les mêmes activités mettant physiquement en présence le professionnel de santé et le patient (art. R. 162-21).


12/05/2025  - ARS Centre Val-de-Loire

15 % de faisant fonction d'aides-soignantes financés par le forfait soins

L'ARS Centre-Val de Loire donne la possibilité aux 312 Ehpad de la région, à titre dérogatoire, de présenter à la facturation « soins » jusqu'à 15 % de postes d'aides-soignants occupés par des agents non diplômés.
10/05/2025  - Cinéma

« Les Esprits libres », la maladie d'Alzheimer sous l'angle de l'espoir et de possibles

Le 30 avril sort au cinéma un film documentaire de Bertrand Hagenmüller sur une résidence artistique de malades d'Alzheimer et leurs soignants dans un manoir breton.
10/05/2025  - Alzheimer

Les Esprits libres : un autre soin est possible

Complémentaire au film, un livre-manifeste « Un autre soin est possible » va paraître en juin. Ses pages de conclusion sont déjà accessibles en ligne.
09/05/2025  - Stop ou encore

Le Groupe Avec a un mois pour finaliser son plan de redressement

Le tribunal de commerce de Bobigny a accordé jusqu'au 4 juin aux nouveaux dirigeants pour préciser leur plan de continuation et ses contours.
09/05/2025  - Nominations

Didier Pagel et Matthieu Domas rejoignent le conseil d'administration de la Fédésap

Deux nouveaux administrateurs font leur entrée dans le conseil d'administration (CA) de la Fédération française des services à la personne et de proximité
09/05/2025  - Parlement

Déserts médicaux : une PPL peut en cacher une autre

Deux propositions de loi se retrouvent en concurrence, celle adoptée le 7 mai par l'Assemblée nationale en première lecture et celle adoptée le 6 mai par la commission des affaires sociales du Sénat.
07/05/2025  - Assurance Maladie

500 000 diabétiques ou insuffisants cardiaques seront contactés par téléphone

L'Assurance Maladie cible les assurés ayant eu moins de 2 remboursements de consultation avec leur généraliste dans l'année.
06/05/2025  - Fin de vie

« Pronostic vital », « phase avancée » : la HAS conclut qu'il n'existe pas de définition à l'échelle individuelle

A ce jour, il n'existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé « à moyen terme », ni sur la notion de « phase avancée » lorsqu'elles sont envisagées dans une approche individuelle.
06/05/2025  - Nomination

Adam Oubuih nommé DG du groupe Avec

Le nouveau directeur général est nommé à la veille d'une audience du tribunal de commerce de Bobigny déterminante pour l'avenir du groupe.