06/12/2021  -  Etude des assureurs  12464

Même après une chute, les seniors peinent à prendre conscience du risque

Chaque année près de 10 000 personnes de 65 ans et plus décèdent des suites d'une chute . Les assureurs viennent de lancer une campagne digitale pour alerter les seniors et leurs aidants sur les risques.

La Journée Prev'Attitude organisée par les assureurs pour sensibiliser le grand public aux accidents de la vie courante a eu pour thème cette année la chute des séniors - chaque année, près de 10 000 personnes de 65 ans et plus décèdent des suites d'une chute. Ces chutes sont également à l'origine de nombreux handicaps et accélèrent la perte d'autonomie. Agir sur ce phénomène est un véritable enjeu de santé publique pour favoriser un vieillissement au domicile en bonne santé.

Une étude de l'association Assurance Prévention a été dévoilée à cette occasion. Résultat-clé : seuls 17 % des seniors savent que les chutes au domicile représentent la première cause de mortalité accidentelle.

Des chutes fréquentes et souvent graves

50 % des plus de 65 ans ont déjà fait une chute à leur domicile et 1/4 en a été victime plus d'une fois. 60 % des chutes ont lieu à l'intérieur et 48 % aux abords du foyer (cour, jardin, garage...). A l'intérieur du logement, certains endroits apparaissent particulièrement risqués notamment les lieux de passage tels que les escaliers (24 %) ou le salon / salle à manger (16 %).

Deux causes principales expliquent ces chutes : le fait de glisser sur le sol pour 44 % des seniors et de trébucher dans 38 % des cas. La chute d'une échelle concerne 1 senior sur 10, la chute consécutive à un malaise également.

Dans 19 % des cas, la chute a nécessité un passage aux urgences, un alitement dans 11 % des cas et dans 10% des cas une hospitalisation ou une opération.

La chute au domicile, un risque sous-estimé

Seuls 17 % des seniors savent que les chutes au domicile représentent la première cause de mortalité accidentelle.

Par ailleurs, l'expérience d'une chute au domicile peine à se traduire par une prise de conscience du risque. En effet, si 47 % des seniors se montrent inquiets à l'idée du risque de chute (59 % chez les plus de 75 ans), l'expérience personnelle d'une chute ne fait progresser la conscience de ce risque que de 5 points (52 %).

Il semble cependant que la récurrence des chutes pousse à s'intéresser à ce danger : alors qu'à peine plus d'un quart des seniors interrogés (26 %) s'est déjà renseigné sur le risque de chute à son domicile, c'est le cas pour 32 % des personnes ayant déjà chuté. Cette donnée s'élève à 45 % lorsque l'expérience a été vécue plusieurs fois.

Des aménagements trop peu nombreux

Malgré l'importance du risque de chute, seuls 16 % des seniors ont aménagé leur logement pour le prévenir. Un chiffre qui monte à 20 % auprès des personnes âgées de 75 ans et plus et à 21 % lorsqu'on a déjà été victime d'une chute. 25 % des seniors affirment envisager de faire des aménagements, alors que 59 % n'y pensent pas pour le moment.

Les principaux aménagements effectués concernent l'intérieur de la douche, de la baignoire ou des WC pour faciliter l'appui ou le mouvement (61 %). Les techniques simples pour éviter les chutes au quotidien comme l'amélioration de l'éclairage, la facilitation de la circulation dans la maison ou l'adaptation des revêtements de sols sont moins fréquentes, alors qu'elles sont simples et peu onéreuses.

Une campagne de prévention

Depuis le 1er décembre, les assureurs ont lancé une campagne digitale qui informe les seniors et leurs aidants sur ce risque et délivre des conseils simples pour aménager son domicile et adopter la bonne attitude afin de l'éviter au quotidien. « Un sujet de premier ordre, notamment dans le cadre du maintien à domicile. Le 25 novembre, la Cour des comptes a d'ailleurs publié un rapport sur la dépendance des personnes âgées montrant l'urgence de renforcer la prévention des chutes pour un allongement de l'espérance de vie en bonne santé au domicile. Et contrairement aux idées reçues, des aménagements simples peuvent permettre d'éviter ces risques », explique Stéphane Pénet, directeur général adjoint de la Fédération française de l'Assurance.

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