28/01/2022  -  Rapport  12622

Les 10 recommandations de l'Académie de médecine pour l'Ehpad post-covid

L'Académie nationale de médecine a adopté le 18 janvier un rapport titré «  Après la crise Covid, quelles solutions pour l'Ehpad de demain ? » et fait siennes les 10 recommandations qu'il comporte.

Le rapport de la commission XIII « Autonomie-dépendance-vieillissement » de l'Académie nationale de médecine a été adopté le 18 janvier en séance plénière et publié le 28. Pour analyser la place actuelle des Ehpad dans la filière de soins et comprendre leurs difficultés de fonctionnement, il a paru indispensable aux auteurs* de décrire les mutations accélérées qu'ont connues ces établissements depuis leur création en 1999, puis, « à la lumière de la crise actuelle, d'élaborer des pistes pour développer une vision positive du rôle que ces établissements ont à assurer dans le futur ».

Ces pistes aboutissent à 10 recommandations :

1- Favoriser toutes les actions possibles pour réduire les risques d'être oblige? de recourir à un Ehpad : prévention de la perte de l'autonomie dès la mi-vie, évaluation gérontologique à la retraite, visite systématique et régulière du lieu de vie permettant l'aménagement du domicile de tous les aînés comme cela se pratique au Danemark à partir de l'âge de 75 ans, priorité au maintien à domicile le plus longtemps possible.

2- Maintenir la diversité des structures d'accueil car un modèle normatif et sécuritaire unique est de plus en plus inadapté pour répondre aux aspirations sociales (libre choix, sécurité, liberté de circuler, maintien du lien social) et vérifier qu'il existe au niveau de chaque territoire les capacités pour répondre aux différents besoins.

3- Anticiper systématiquement la décision d'entrée en Ehpad et renforcer l'information du résident et de sa famille sur les modalités de prise en charge et les coûts des prestations proposées.

4- Valoriser fortement la formation de tout le personnel, en priorité le métier d'aides-soignantes, pivot essentiel des soins en Ehpad par leurs missions plus larges et leurs charges plus lourdes que dans le secteur sanitaire, et tendre vers un même ratio de personnel soignant quel que soit le type d'Ehpad (public, associatif, commercial).

5- Renforcer l'implication des ARS par des programmes incitatifs pour améliorer la formation, la prévention et la démarche qualité en apportant les financements nécessaires.

6- Établir une convention avec des liens solides et opérationnels entre les hôpitaux de recours et les Ehpad pour apporter des compétences techniques lors des situations complexes, pour résoudre les situations d'urgence et organiser les retours d'hospitalisation.

7- Redéfinir le rôle du médecin coordonnateur pour rendre effective la médicalisation des Ehpad et répondre à la lourdeur des soins objectivés grâce aux évaluations (coupes GIR/PATHOS) faites tous les 3 ans. En fonction des indicateurs de charge en soins, il y a une nécessité absolue de budgétiser une infirmière de nuit.

8- Compte tenu de l'augmentation de la prévalence des maladies neurocognitives à un stade sévère, doter l'ensemble des Ehpad d'unités de vie protégées (UVP) et de pôles d'activités et de soins adaptés (Pasa).

9- Assurer les soins de fin de vie en sensibilisant le personnel sur l'application cohérente et homogène des consignes de soins anticipées et organiser la collaboration avec une unité mobile de soins palliatifs.

10- Prévoir un espace de questionnement éthique avec un représentant des usagers dans chaque établissement pour les situations complexes.

* Régis Gonthier, Monique Adolphe, Jean-Pierre Michel, Jacques Bringer, Bruno Dubois Dominique Lecomte, Jacques Milliez, Bruno Vellas au nom de la commission XIII (Autonomie-Dépendance-Vieillissement).

12/05/2025  - ARS Centre Val-de-Loire

15 % de faisant fonction d'aides-soignantes financés par le forfait soins

L'ARS Centre-Val de Loire donne la possibilité aux 312 Ehpad de la région, à titre dérogatoire, de présenter à la facturation « soins » jusqu'à 15 % de postes d'aides-soignants occupés par des agents non diplômés.
10/05/2025  - Cinéma

« Les Esprits libres », la maladie d'Alzheimer sous l'angle de l'espoir et de possibles

Le 30 avril sort au cinéma un film documentaire de Bertrand Hagenmüller sur une résidence artistique de malades d'Alzheimer et leurs soignants dans un manoir breton.
10/05/2025  - Alzheimer

Les Esprits libres : un autre soin est possible

Complémentaire au film, un livre-manifeste « Un autre soin est possible » va paraître en juin. Ses pages de conclusion sont déjà accessibles en ligne.
09/05/2025  - Stop ou encore

Le Groupe Avec a un mois pour finaliser son plan de redressement

Le tribunal de commerce de Bobigny a accordé jusqu'au 4 juin aux nouveaux dirigeants pour préciser leur plan de continuation et ses contours.
09/05/2025  - Nominations

Didier Pagel et Matthieu Domas rejoignent le conseil d'administration de la Fédésap

Deux nouveaux administrateurs font leur entrée dans le conseil d'administration (CA) de la Fédération française des services à la personne et de proximité
09/05/2025  - Parlement

Déserts médicaux : une PPL peut en cacher une autre

Deux propositions de loi se retrouvent en concurrence, celle adoptée le 7 mai par l'Assemblée nationale en première lecture et celle adoptée le 6 mai par la commission des affaires sociales du Sénat.
06/05/2025  - Fin de vie

« Pronostic vital », « phase avancée » : la HAS conclut qu'il n'existe pas de définition à l'échelle individuelle

A ce jour, il n'existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé « à moyen terme », ni sur la notion de « phase avancée » lorsqu'elles sont envisagées dans une approche individuelle.
06/05/2025  - Nomination

Adam Oubuih nommé DG du groupe Avec

Le nouveau directeur général est nommé à la veille d'une audience du tribunal de commerce de Bobigny déterminante pour l'avenir du groupe.
06/05/2025  - PPL

Unanimité du Sénat (aussi) pour la refondation de la profession infirmière

La profession infirmière est redéfinie autour de cinq missions socles et la consultation infirmière fait son entrée dans le code de la santé publique. La PPL réintroduit une reconnaissance législative du statut d'infirmière coordonnatrice.