La tarification accordée aux établissements, les règles de gestion financière et l'augmentation inévitable des coûts salariaux laissent peu de marge aux établissements. Pour le secteur associatif qui accueille majoritairement des publics aux revenus peu élevés, l'équilibre d'exploitation devient de plus en plus difficile. Les établissements isolés ne peuvent optimiser leurs investissements humains même si les coopérations restent possibles et même souhaitables. C'est pourquoi les reprises d'établissements sont nombreuses. Les regroupements volontaires, eux, sont moins fréquents, à l'image du rapprochement AREFO-ARPAD avec le groupe AREPA.

Des réponses et des philosophies différentes

Pour répondre aux défis de cet environnement les stratégies sont multiples : réunion d'établissements de tous types (petite enfance, handicapés, personnes âgées, insertion) pour multiplier les synergies et les économies d'échelle comme avec le Groupe SOS, ou association en réseau d'établissements du même type et d'une zone géographique déterminée comme avec l'Alliance Saint Thomas (EHPAD protestants d'Alsace).

Certains réseaux grossissent rapidement répondant ainsi à une forte demande en région comme les MARPA. D'autres ont une gestion décentralisée et visent plutôt à renforcer la cohérence de leurs actions collectives en partageant des outils et des actions comme avec Générations Mutualistes ou Agirc-Arrco.

Le développement en nombre d'établissements ne doit pas se faire au détriment des projets qualitatifs. Ainsi ACCPA consacre de l'énergie à se développer en filière avec une plateforme gérontologique, unités Alzheimer, PASA, et structures EHPAD/FAM. L'Association Les Bruyères rénove et améliore l'accueil, et MBV approfondit sa philosophie d'accompagnement avec son concept Vitae Clementia.