Dans le n° 91-avril 2018  - Mutation  9822

Top 20 des groupes de maisons de retraite privés non lucratifs

Comme chaque année, Géroscopie publie son Top 20 des groupes de maisons de retraite privés non lucratifs. L'occasion de dresser un état des lieux de l'évolution et des nouvelles grandes tendances du secteur.

Le secteur associatif représente aujourd'hui en France un tiers du marché des maisons de retraite. Il comptabilise en effet 29% des places. Et ce même si la majorité des établissements reste de petites capacités, selon une étude publiée par la Banque postale Collectivités locales en 2017.

On observe également que parmi les EHPAD gérés par le secteur privé à but non lucratif, 70 % l'étaient par des associations, 10% par des mutuelles, 3% par des fondations 1.

Une répartition inégale sur le territoire

La part des places en organismes privés à but non lucratif dans le total des places est très disparate en fonction des territoires. On enregistre 4 % de places pour l'Eure contre 74 % pour la Moselle, bastion du groupe SOS Seniors, qui compte pas moins de 44 EHPAD dans la région Grand Est.

La majorité des établissements se situe également dans le Nord et l'Est de la France. On observe aussi que la Corse est très bien dotée. Ces disparités sont le fruit d'évolutions démographiques, de contraintes sociales et économiques du territoire, mais restent intrinsèquement liées aux politiques menées par les conseils départementaux et les agences régionales de santé, analyse la Banque postale Collectivités locales.

Des établissements moins chers

Les chiffres publiés par la CNSA indiquent des tarifs moins élevés dans le secteur associatif que dans le secteur privé commercial. Les EHPAD publics et privés associatifs affichent des prix moyens d'hébergement s'élevant respectivement à 54 euros (1 632 euros par mois) et 60 euros (1 797 euros par mois), contre 82 euros en moyenne (2 460 euros par mois) pour les EHPAD privés commerciaux. Les prix varient également en fonction de la localisation (ville, campagne), l'ancienneté du bâti, ou encore les éventuelles habilitations à l'aide sociale.

Des organisations diverses

Certains s'inquiètent de l'avenir des EHPAD associatifs, qui peinent à résister aux mastodontes privés dont la force de frappe n'est plus à démontrer, tant par leur capacité d'investissement que leur organisation facilitant les négociations budgétaires. Même s'il n'y a pas de confrontation directe entre les deux mondes, le déséquilibre, inexorable, continue de s'accentuer. Seule une véritable volonté politique de rénovation du bâti permettrait de maintenir une offre réellement concurrentielle, indique un opérateur du secteur associatif.

Le secteur associatif, un acteur déterminant

Pourtant et c'est bien là l'une des difficultés d'appréhension de ce secteur, le panel est très vaste entre des petites associations comptant quelques établissements et de véritables groupes, diversifiés dans leurs champs d'intervention, et aujourd'hui organisés pour conquérir le monde. Selon l'étude sur l'Économie sociale et solidaire diligentée par la délégation interministérielle à l'économie sociale et solidaire, la Direction générale des entreprises (DGE) et la Caisse des dépôts, trois groupes associatifs font aujourd'hui partie des 10 principaux gestionnaires d'EHPAD au niveau national. Il s'agit de la Fondation Partage et vie, le groupe SOS Seniors et Arpavie 2. Des groupes dont certains ont justement choisi de suivre les modèles privés et d'investir à l'étranger. Cap donc en 2018 sur l'Empire du milieu.


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