L'exercice par les ergothérapeutes de leur droit à prescription d'aides techniques reste soumis à la prescription médicale de l'acte d'ergothérapie.

Les ergothérapeutes demandent un droit de prescription plein et entier
L'Association nationale française des ergothérapeutes (ANFE), l'Association française des ergothérapeutes en gériatrie (Afeg) et le réseau des ergothérapeutes libéraux Synfel Ergolib cosignent une tribune sur l'urgence de réformer les conditions d'exercice de la profession dans le but de mettre fin à « une zone grise réglementaire et aux obstacles à l'exercice plein et entier du droit à la prescription des aides techniques ».
Depuis juin 2023, en effet, en application de la loi Rist 1 du 26 avril 2021, les ergothérapeutes sont habilités à prescrire les aides techniques dont une liste a été fixée par un arrêté, alors très attendu, « ce qui a constitué une avancée importante en matière de prévention de la perte d'autonomie, de réduction des délais d'attribution du matériel et des coûts liés aux consultations médicales évitables », écrivent-ils. Mais ce droit de prescription s'inscrit dans le cadre de la réalisation d'actes professionnels d'ergothérapie prescrits par un médecin, « ce qui annihile son intérêt en termes de facilitation et d'accès aux soins pour tous [...] à l'heure où le temps médical est devenu une denrée rare et où le manque de médecins généralistes et spécialistes atteint un seuil critique ».
Ils demandent à pouvoir exercer leur métier « sans être entravés par des prescriptions évitables dans le cadre d'exercices coordonnés ou équipes pluridisciplinaires ».