Sur l'ensemble des résidents en EHPAD, seuls 20 % bénéficient de l'aide sociale à l'hébergement, contre 76 % de places habilitées au total. Les places habilitées à l'aide sociale sont peu occupées par des résidents aux revenus très faibles. Ce constat - voire cet argument - est de longue date avancé par ceux qui jugent le système de l'habilitation à l'aide sociale ... pas aussi solidaire et équitable qu'il y parait.
Le "sur-loyer de solidarité" : l'idée qui divise
« Dans certains de nos EHPAD, on se retrouvait avec des résidents qui avaient 9000 euros de revenus mensuels et qui payaient le tarif de l'aide sociale qui est extrêmement bas ». Lors des Assises nationales des EHPAD, fin mars à Paris, Jean-Marc Borello, président du Groupe SOS (gestionnaire d'une cinquantaine d'EHPAD) s'est à nouveau positionné en défenseur du principe de « loyers différenciés » en fonction des revenus des résidents : maintenir des tarifs aide sociale pour les résidents les plus nécessiteux et faire payer un "surloyer" à ceux qui ont en les moyens. Un discours quasi-unique aujourd'hui du côté des représentants des gestionnaires d'établissements du secteur privé non lucratif.
Ce principe du « payer en fonction de ses ressources » pour une même qualité de prestation est appliqué, depuis 2015, dans 27 établissements lorrains du Groupe SOS et a été étendu début 2016 à 3 structures du Nord. Si la modulation des tarifs existe déjà dans le secteur des crèches ou du logement social,...