Dans le n° 151-juillet 2023  - CVS  14873

Le conseil de vie sociale 2023 : de son élargissement à un fonctionnement plus démocratique

Créé par la loi du 2 janvier 2002, le conseil de vie sociale (CVS) installe dans les ESMS un processus participatif et consultatif obligatoire pour favoriser le dialogue entre les professionnels et les usagers, résidents et familles.

Une nécessaire évolution

Si le CVS a prouvé son utilité en libérant la parole des usagers, il a aussi présenté quelques défauts et de réelles limites notamment lors de la crise Covid où la gestion de la communication s'est révélée souvent inappropriée voire maladroite. Le décret no 2022-688 du 25 avril 2022, applicable dès le 1er janvier 2023, a souhaité élargir les missions et l'accès des CVS à de nouveaux acteurs, favoriser leur implication et améliorer la codécision et la co-évaluation.

Outre l'évolution du vocabulaire employé (on ne parle plus de « personne accueillie » mais de « personne accompagnée », on oublie la « prise en charge » au profit de l'« accompagnement », etc.), le CVS change son mode d'organisation. Finie l'obligation du quorum pour se tenir. En revanche, les représentants des résidents et des familles devront être plus nombreux que les représentants de l'établissement. La demande de tenue d'une réunion devra obtenir la majorité (et non plus les deux tiers) et l'ordre du jour devra être communiqué 15 jours avant la date de réunion (contre 8 jusqu'à l'année dernière).

De nouveaux participants et un élargissement de ses missions

Le CVS 2023 permet la participation de nouveaux membres comme représentants des bénévoles ou représentants des mandataires pour majeur protégé... mais il offre également la possibilité d'inviter des intervenants extérieurs ou des experts pour étayer et alimenter une réflexion. Peuvent y participer : un représentant élu de la commune d'implantation de l'activité ou d'un groupement de coopération intercommunal, un représentant du conseil départemental, de l'autorité compétente pour délivrer l'autorisation, du conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie, une personne qualifiée comme le représentant du défenseur des droits.

Le décret précise également que le CVS « est associé à l'élaboration ou à la révision du projet d'établissement ou du service en particulier sur le volet portant sur la politique de prévention et de lutte contre la maltraitance ».

Un règlement intérieur et des consultations plurielles

Obligation est faite de rédiger en mode participatif un règlement intérieur, plutôt qu'un règlement de fonctionnement qui précisera entre autres, la durée des mandats (pas plus de 3?ans).

D'autres formes de consultation peuvent être proposées pour nourrir les échanges du CVS : échange thématique avec familles, résidents, bénévoles, enquêtes ciblées auprès des résidents, CVS restreint puis discussion en séance plénière...

Le CVS : des actions suivies et un rapport annuel

Il est attendu que le CVS 2023 participe de manière active et codécide d'actions correctrices suite à des problématiques ciblées, des enquêtes de satisfaction annuelles, de nouveaux projets, et puisse suivre et évaluer celles-ci de manière régulière.

Le CVS devra également, pour asseoir son activité et garantir son bon fonctionnement et le suivi des actions, rendre un rapport d'activité annuel, auto-évaluer son fonctionnement, son organisation, et rechercher si besoin à améliorer son efficacité.

Cette nouvelle forme de CVS vise ainsi à développer une nouvelle dynamique, une nouvelle culture des process démocratique et évaluatif.


25/04/2024  - Ehpad publics

Hausse de 5%: «un ballon d'oxygène» pour la FHF

La FHF commente le projet d'instruction budgétaire 2024, présenté par le ministère le 22 avril aux fédérations du grand âge.
24/04/2024  - Ehpad

Annonce des 650 millions d'urgence: les premières réactions

Confirmée par Fadila Khattabi sur France Inter, l'augmentation des dotations de l'Etat de 5% pour les Ehpad publics et associatifs et 3% pour les Ehpad commerciaux (« car eux ont la possibilité de moduler les tarifs hébergement en fonction des ressources des personnes, ce que ne peut pas faire le public aujourd'hui », explique la ministre) suscite évidemment les réactions du secteur du grand âge. Voici les premières.
22/04/2024  - Public et associatif

Le secteur du grand âge fait front commun devant la catastrophe annoncée

13 acteurs du secteur grand âge alertent sur la situation budgétaire critique des établissements et services à domicile publics et associatifs.
19/04/2024  - Ehpad

Campagne budgétaire 2024: le projet d'instruction

Le projet de première circulaire budgétaire 2024 des ESMS s'inscrit « dans un contexte de difficultés économiques à prendre en compte par l'ensemble des financeurs de ces établissements ».
18/04/2024  - Privé lucratif

Emeis (ex-Orpea) chiffre d'affaires en hausse mais taux d'occupation en baisse

Emeis (ex-Orpea) publie ses résultats annuels 2023, année de finalisation d'une restructuration financière d'ampleur inédite. Son chiffre d'affaires consolidé en 2023 s'élève à 5,2 milliards d'euros, soit une hausse de +11% par rapport à 2022, organique à hauteur de 9,5%.
18/04/2024  - Enquête de la FHF

Ehpad publics: un déficit moyen de 3850 euros par place en 2023

Malgré un retour à la normale de l'activité avec un taux d'occupation moyen de 94,4%, le niveau de déficit des Ehpad publics a dépassé le seuil d'alerte, se situant à environ 800 millions d'euros en 2023, soit une hausse de 60% en un an.
16/04/2024  - Associations

Une loi vise à soutenir l'engagement bénévole et simplifier la vie associative

Le texte améliore pour les bénévoles le droit à formation et le recours au contrat d'engagement, élargit le mécénat de compétences à toutes les entreprises et il simplifie les conditions de prêt entre associations et permet des conventions de trésorerie entre associations membres d'un même groupe.
10/04/2024  - Bass

Axess fait une proposition de 6 mois de primes pour les oubliés du Ségur

A marche forcée vers une convention collective unique, les partenaires sociaux du non lucratif ont jusqu'à fin juin pour conclure un accord intermédiaire sur les bas salaires. Ce n'est pas gagné !
09/04/2024  - Soins palliatifs

1,1 milliard d'euros supplémentaires pour développer les soins palliatifs en France

Présentée ce mercredi 10 avril en conseil des ministres, la stratégie décennale pour le renforcement des soins palliatifs, de la prise en charge de la douleur et de l'accompagnement de la fin de vie entend marquer une rupture.