10/06/2014  -  FNEHAD  4120

L'HAD peine à se développer


La FNEHAD, Fédération Nationale des Etablissements d'Hospitalisation A Domicile, qui regroupe 230 établissements d'HAD, tire la sonnette d'alarme concernant le développement de l'activité qui régresse au lieu de croître de 10% comme prévu.

L'Assemblée Générale annuelle de la FNEHAD, qui s'est tenue à Arras la semaine dernière et à laquelle participaient 200 représentants des HAD adhérentes, a été l'occasion pour la Présidente, le Dr Elisabeth Hubert, d'alerter sur la stagnation de l'activité d'hospitalisation à domicile constatée sur les quatre premiers mois de l'année 2014, situation inquiétante quelques mois après la parution de la circulaire ministérielle qui prévoit le doublement du nombre de patients pris quotidiennement en charge d'ici 2018.

L'enquête lancée mi-mai par la FNEHAD auprès de ses adhérents a en effet mis en évidence, sur 40% de l'activité d'hospitalisation à domicile, une légère régression (-0,1% par rapport à la même période 2013) là où était attendu un taux de croissance annuel supérieur à 10%.

Rappelons qu'à peine 105.000 patients ont été pris en charge en HAD en 2013, pour un total de 4,4 millions de journées, ce qui représente une dépense de 855 millions d'euros pour l'assurance maladie (soit 1% du budget total consacré aux établissements de santé).

Pour remédier à cette situation, la Présidente de la FNEHAD appelle les ARS à inclure rapidement des objectifs de prescription d'HAD dans les CPOM des établissements de santé avec hébergement, comme annoncé par cette même circulaire.

Par ailleurs, ces deux jours ont permis aux acteurs de l'hospitalisation à domicile d'identifier deux voies de développement : La chimiothérapie à domicile, tout d'abord. A cet égard, la Présidente de la

FNEHAD s'est félicitée de l'aboutissement prochain des travaux de la Haute Autorité de Santé sur l'évaluation médico-économique de l'administration de chimiothérapie en HAD, résultats attendus pour fin 2014. Ces travaux devraient indiquer dans quels cas il convient de recourir à l'HAD, qui assure aujourd'hui moins de 100.000 journées de chimiothérapie, contre plus de 2 millions de séances en hôpital de jour.

En second lieu, l'intervention des établissements d'HAD en aval de la chirurgie, la durée de séjour avant ou après l'opération pouvant être ainsi sensiblement réduite. Le Comité de réforme de la tarification hospitalière (CORETAH) a récemment inscrit cette piste à l'ordre du jour de ses travaux. La Présidente de la FNEHAD a annoncé le lancement d'un groupe de travail sur ce sujet, ouvert à l'ensemble des acteurs (sociétés savantes, fédérations) qui le souhaiteront, pour alimenter les travaux du CORETAH, ceux-ci devant aboutir d'ici la campagne tarifaire pour 2015.

Dans le contexte de la stratégie nationale de santé et de la mise en oeuvre effective du parcours de soins, la FNEHAD encourage les décideurs publics à s'appuyer davantage sur le savoir-faire des établissements d'HAD pour évaluer les situations complexes et coordonner les retours au domicile ou éviter des hospitalisations inopportunes. La Présidente de la FNEHAD a mis en garde les décideurs présents, élus et représentants de l'Etat, contre la multiplication des dispositifs nouveaux qui ajoute de la complexité là où déjà les patients et leurs familles peinent à comprendre qui fait quoi dans notre système de santé.

La FNEHAD attend du Ministère et de ses directions un soutien volontariste en faveur des établissements d'HAD, en cohérence avec le discours tenu par Madame Marisol Touraine lors des dernières journées nationales de l'hospitalisation à domicile et avec le contenu de la circulaire signée le 4 décembre 2013.


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