20/11/2020  -  Covid-19  11457

Il est dur d'avoir 4 x 20 ans en 2020

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, jeudi 19 novembre, Olivier Véran s'est inquiété de la dégradation de la santé mentale des Français. Les étudiants d'abord, isolés, précarisés, mais les personnes âgées aussi, privées des « plaisirs du quotidien » et de la présence de leur famille. Dans son allocution, il appelle les Français à se tourner vers les professionnels de santé mentale en cas de syndrome dépressif, ou à contacter le numéro vert 0800 130 00 00 pour obtenir de l'aide et de l'écoute.

S'il note une baisse du taux d'incidence, Olivier Véran confirme la nécessité de rester prudent, car les chiffres restent élevés.

182 783 nouveaux cas de COVID-19 ont été confirmés par RT-PCR et tests antigéniques en semaine 46 contre 305 135 en semaine 45, soit une diminution de -40%, selon Santé Publique France. Le taux de positivité pour SARS-CoV-2 basé sur les tests RT-PCR baisse de 3,5 points (16,2% en semaine 46, 19,7% en semaine 45).

Cette baisse s'observe également à l'hôpital, avec pour la première fois en semaine 46 une diminution des hospitalisations pour COVID-19 (-13%; 17 390 hospitalisations contre 19 940 en semaine 45) et des nouvelles admissions en réanimation (-9%, avec 2 761 en semaine 46 versus 3 037 en semaine 45). Enfin, le nombre de décès semble se stabiliser pour la première fois en semaine 46 après plusieurs semaines d'augmentation (3 756 en semaine 46 contre 3 817 en semaine 45 soit une évolution de -2%). La baisse constatée de tous les indicateurs est en faveur du franchissement du pic épidémique de la seconde vague.

Un Ehpad sur 5 touché par la Covid-19

« Nous voulons éviter impérativement les chiffres de la première vague » a déclaré Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l'autonomie. Un Ehpad sur 2 avait été touché et particulièrement en ile de France. Aujourd'hui 1600 Ehpad sont concernés par plusieurs cas de Covid, particulièrement en Occitanie, Provence Alpes Côte d'Azur, Nouvelle Aquitaine, Hauts de France. Cette semaine, les Ehpad ont enregistré 163 décès moyens par jour. La situation reste préoccupante. « Toutefois nous ne sommes pas dans la même situation que lors de la première vague », a-t-elle précisé. « Les professionnels sont mieux armés. Nous connaissons mieux le virus et son mode de propagation. Les équipes ont adopté les bons réflexes en matière d'hygiène, de dépistage rapide, d'organisation interne pour limiter les contaminations. »

Il est dur d'avoir 4 x 20 ans en 2020

L'isolement est un risque majeur en Ehpad comme à domicile. « Le président a dit qu'il est dur d'avoir 20 ans en 2020, je me permets d'ajouter qu'il est également dur d'avoir 4 x 20 ans en 2020. Pour protéger sans isoler, nous avons fait le choix de ne pas suspendre les visites des proches », rappelant ainsi la difficulté à maintenir le délicat équilibre entre protection et lien social sur le terrain.

Pour accompagner les professionnels, le gouvernement indique avoir facilité l'intervention de professionnels libéraux notamment à domicile et développé des dispositifs pour recruter de nouveaux personnels, via Pôle emploi, les étudiants en santé, les professionnels volontaires inscrits sur la plate-forme créée par le ministère de la santé et dont le nombre triple chaque semaine.

Avec beaucoup d'humanité, Brigitte Bourguignon a aussi rappelé que les gestes barrière restent le seul moyen de lutter contre la transmission du virus même si « c'est un crève-coeur de ne pas prendre ses proches dans ses bras ». De nouvelles recommandations doivent être transmises. Elles seront applicables jusqu'à amélioration de la situation.

Le gouvernement invite enfin les professionnels à se faire dépister chaque semaine. L'État va livrer 1,6 million de tests antigéniques aux Ehpad, qui devront ensuite s'approvisionner seuls. « Ces dépistages sont essentiels », a-t-elle rappelé, « pour réagir le plus vite possible et repérer un éventuel cluster. »

Les proches devront quant à eux remplir un auto-questionnaire, confidentiel, avant d'entrer dans l'établissement, pour évaluer eux-mêmes le risque de faire entrer le virus.

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