Le groupe à qui l'opération permet de garder le contrôle de son patrimoine dépasse l'objectif de cessions de murs et le porte à 1,9 milliard d'euros.
Emeis crée une foncière immobilière et dépasse son objectif de cessions de murs
Emeis (ex-Orpea) a annoncé le 23 septembre la création d'ici la fin de l'année d'une foncière dédiée à la gestion de ses actifs immobiliers de santé en Europe, en partenariat avec les fonds Farallon capital et TwentyTwo Real Estate qui y investiront 761 millions d'euros. Sur cette somme, 700 millions d'euros seront consacrés au désendettement du groupe, ce qui ramènera sa dette à 4 milliards d'euros, contre plus de 9 milliards d'euros avant sa restructuration. La foncière est composée de 68 actifs en Europe dont 68 % en France. Ce patrimoine immobilier d'une valeur de 1,2 milliard d'euros est constitué à 48 % d'Ehpad et 52% de cliniques.
La structure de cette opération « nous permettra de garder le contrôle de notre patrimoine », a souligné Laurent Guillot, directeur général du groupe et permettra de conserver une part potentiellement significative du bénéfice de la création de valeur future, avec la reprise du cycle immobilier sur les actifs de santé qui semble se dessiner aujourd'hui. Cette foncière « permettra à Emeis de maintenir son parc immobilier aux meilleurs standards et de répondre au mieux aux attentes et besoins des patients et résidents, avec une offre de soins adaptée », note le communiqué.
Le groupe avait initialement prévu 1,2 milliard d'euros de cessions entre 2022 et 2025, avant de rehausser cet objectif à 1,5 milliard d'euros. Il était déjà parvenu à céder pour 1,15 milliard d'euros d'actifs, principalement des murs d'Ehpad ou de cliniques. La création de cette foncière porte à 1,9 milliard d'euros le montant des cessions jusqu'à ce jour réalisées.
«C'est une opération fondamentale pour l'entreprise, qui nous permet de consolider la structure financière d'Emeis et d'améliorer notre crédibilité auprès de nos partenaires financiers, se réjouit Laurent Guillot, le directeur général du groupe. Nous pourrons désormais nous concentrer sur la poursuite du redressement opérationnel et la gestion des établissements ».
