20/01/2020  -  Santé  10865

Vieillir en bonne santé, une stratégie de prévention sans grandes nouveautés...

C'est le branle bas de combat au Ministère. La salle Laroque est ouverte à la presse puisqu'Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, y présente la stratégie de prévention de la perte d'autonomie. « Vieillir en bonne santé », un dispositif de 18 mesures... sans grande surprise.

Dans le contexte social que l'on connait, notamment une loi grand âge qui ne cesse d'être repoussée, la présentation de la stratégie de prévention de la perte d'autonomie, « parce qu'elle ne nécessite pas de loi », pouvait faire office d'annonce et de marqueur d'engagement. Il n'en est rien, et osons le dire, déçoit par son absence de nouveautés.

Présentée jeudi 16 janvier, cette stratégie entend « mettre en cohérence les initiatives très diverses » existantes, portées par des acteurs divers sur le territoire, et accompagner le choc démographique, le « point de bascule », où « les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans », c'est à dire dès 2030.

4 axes et 18 mesures pour développer la prévention

L a stratégie de ce dispositif repose sur un constat : la perte d'autonomie n'est ni une fatalité, ni un âge de la vie. Elle est liée à une pathologie, qui est souvent chronique. « Il n'y a pas de fatalité : cela signifie que nous pouvons agir (...) mettre en place des stratégies pour repousser les limites de l'autonomie. » La bonne santé se construit ainsi tout au long de la vie. Bien vieillir commence dès l'enfance, les actions de prévention doivent donc permettre de lutter contre des déterminants de santé connus : tabac, alcool, mauvaise alimentation, sédentarité...

3 moments clés de la vie

Mais pour Agnès Buzyn, la prévention doit se concentrer sur 3 moments clés :

- 40 45 ans : Une application lancée à la fin de l'année par Santé Publique France permettra à chacun, dès 40 ans, d'évaluer ses besoins de façon autonome et de recevoir des conseils personnalisés pour adopter des comportements plus sains.

- Le passage à la retraite : Un rendez-vous de prévention organisé au moment du passage à la retraite montera en puissance, avec un objectif de 200 000 personnes reçues par an d'ici 2022. Il s'agit de structurer une approche préventive et d'orienter vers des dispositifs spécifiques (adaptation du logement, bilan sensoriel...).

- A partir de 70 ans : Une démarche de détection des fragilités des personnes âgées à domicile sera expérimentée dans plusieurs territoires, dont l'Occitanie, grâce à un outil innovant inspiré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s'agit du programme Icope (Integrated Care for Older People). Ses résultats devraient permettre la mise en place de réponses concrètes comme la prescription d'activités physiques adaptées. Car il est aujourd'hui établi qu'une fragilité détectée tôt est réversible ou compensable.

Lutter contre l'isolement

Agnès Buzyn insiste également sur la solitude, accélérateur de la perte d'autonomie. « Adapter notre société au vieillissement, c'est aussi prévenir l'effondrement dans la solitude, c'est veiller à ce que chacun reste membre de la cité jusqu'au bout, en pouvant parler, se confier et accéder à des soins dès que la situation l'exige. En un mot, c'est mettre fin à une souffrance indicible et inaudible, qui est un coup d'arrêt à tous les plaisirs de la vie ». Si la ministre insiste sur le dispositif proposé par La Poste, pas un mot sur Mona Lisa... des bénévoles pourtant aptes et efficaces pour « tendre la main et prêter une oreille attentive » aux aînés isolés.


Axe 1 : Promouvoir la prévention tout au long de la vie pour repousser la perte d'autonomie.

Axe 2 : Dès 70 ans, agir sur les facteurs accélérant la perte d'autonomie.

Axe 3 : Mettre la préservation de l'autonomie de chaque personne au coeur des priorités des professionnels.

Axe 4 : Mettre la France au niveau des pays européens les plus avancés en matière de prévention de la perte d'autonomie par la recherche et l'innovation.


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