Depuis maintenant un an, les résidents de l'Ehpad Fleurs des champs, situé à La Planche (Loire-Atlantique), peuvent partir en balade avec deux vélos électriques adaptés à leur transport. Une initiative qui s'inscrit dans une volonté d'agir pour leur bien-être et celui du personnel.
Un projet de mobilité douce se concrétise par l'achat de vélos électriques
« Avec ce projet, notre objectif était prioritairement d'apporter un mieux-être aux résidents, explique Mickaël Wambergue, directeur de l'Ehpad. Progressivement, nous nous sommes rendu compte des effets sur le lien social et du levier supplémentaire qu'apportent les vélos pour aller à la rencontre des habitants de la commune. » Cet accompagnement adapté et bienveillant pour les personnes âgées « est l'expression même de la citoyenneté », ajoute-t-il. « Les vélos leur permettent de retrouver une sensation avec l'air, la nature et les villages », poursuit Amandine Cassard, assistante administrative de l'association Fleurs des champs qui porte l'Ehpad et coordinatrice du Service d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD).
Un financement participatif
Pour financer le projet, l'association a pris part à la première édition du budget participatif du Département de Loire-Atlantique en 2023. Retenue dans la catégorie « écologie », elle a remporté 20 500 euros de subventions. Une somme qui a couvert l'achat d'un vélo adapté aux fauteuils roulants et d'un triporteur permettant d'accueillir deux personnes assises. En raison du poids des vélos auquel s'ajoutent celui des personnes à transporter, il y avait tout intérêt à ce qu'ils soient électriques. « Nous voulions aussi que ce mode de transport soit facilitant pour les accompagnateurs, afin qu'ils ne se fatiguent pas à pédaler », ajoute le directeur de l'Ehpad. Le dispositif s'inscrit dans le projet Responsabilité sociétale des organisations (RSO) de l'établissement. « Nous portons des actions RSO depuis 2021, et celui-ci intègre notre axe "mobilité douce", en sachant que l'agglomération impulse également des actions avec le développement de pistes cyclables », indique Mickaël Wambergue qui réfléchit à investir dans des véhicules électriques.
Formation et bénévolat
Stéphanie Mercier, l'animatrice de la structure, a bénéficié d'une formation à l'usage des vélos. « J'ai ensuite formé les bénévoles de l'association et les salariés volontaires pour organiser des balades, fait-elle savoir. Je suis présente avant chaque départ afin de vérifier le respect des consignes de sécurité. » Tous les mardis et jeudis matins, les bénévoles offrent ainsi une heure de vélo aux résidents, et en début d'après-midi, c'est au tour des salariés disponibles de leur proposer. « Tous les membres du personnel peuvent s'engager dans le projet s'ils le souhaitent, donc se former, pour ensuite partager un moment privilégié avec les résidents, ce qui peut donner un autre sens à leur travail », se félicite le directeur. Aujourd'hui, 15 bénévoles et 10 salariés sont impliqués. « Je dresse une liste des résidents souhaitant partir en balade à vélo afin de m'assurer que tous en profitent », fait savoir Stéphanie Mercier, précisant qu'il n'y a aucune contre-indication. Actuellement, l'offre est accessible aux 72 résidents de l'Ehpad, et une réflexion est en cours pour la proposer aux bénéficiaires du SAAD ainsi qu'aux résidents du Village retraite. « Ce projet renvoie une image positive de la personne âgée, des établissements et du personnel, et participe à leur inscription sociale dans la cité », conclut Mickaël Wambergue.
Laure Martin
