Pour Marianne Hamelin, peu importe le secteur. " Mon intérêt, c'est le bien-être des résidents, des familles et des équipes ! " résume-t-elle.

Démonstration.

1980 - " J'étais infirmière, puis cadre de santé à l'hôpital, raconte Marianne Hamelin. Lors de mes passages en gériatrie, j'ai découvert une réalité difficile. Je me suis alors sentie investie d'une envie de changer les choses."

En 1987, elle est recrutée par le directeur d'une maison de retraite publique autonome pour préparer la " réhumanisation " de l'établissement. " Que voulaient les personnes âgées, leurs familles, comment bien travailler avec peu de moyens ? poursuit-elle. Le sujet me passionnait, hélas, au bout de quatre ans, changement de directeur, tout est remis en question ! " Marianne s'interroge. Elle prend une année sabbatique puis repart à la tête d'un Foyer-logement médicalisé, dans la Fonction Publique Territoriale (FPT). " Dans la FPT, on travaille beaucoup avec les politiques, explique-t-elle, et dans un schéma global : le foyer-logement s'inscrivait déjà dans une logique de réseau, de cité, d'intergénérationnel... L'établissement devait se transformer en EHPAD. J'ai pu montrer qu'il avait sa place comme foyer-logement et j'ai été entendue. Dans le public, malgré les difficultés rencontrées, il faut travailler avec les équipes en place, avec peu de marge de manoeuvre. Accompagner la politique de la ville sur un secteur est passionnant... même si le dispositif administratif ralentit les élans ! "

Désireuse de poursuivre sa démarche constructive, Marianne ressent le besoin d'une formation diplômante qui lui apporterait des compétences complémentaires. Compréhensif, le maire finance une formation CAFDES. " Ce fut une grande chance !" souligne Marianne qui prendra peu après la direction de l'EHPAD associatif Monthéard. 85 résidents, 45 salariés, et enfin une vraie délégation et de la souplesse dans le recrutement ! " J'ai mis en place le projet d'entreprise, confie-t-elle. Les collaborateurs qui n'ont pas adhéré sont partis d'eux-mêmes et j'ai pu recruter, sur les bases de la convention 51, que je découvrais. "

En 2009, l'établissement est repris par Le Noble Age. La directrice reste. " État d'esprit, management, projet,... Le Noble Age et moi partagions les mêmes valeurs ! " s'enthousiasme-t-elle. La directrice passe donc en douceur dans le secteur lucratif. Le point après deux ans ? " Je bénéficie des services supports du Noble Age et m'appuie sur le projet d'entreprise, c'est un vrai confort, résume Marianne. Je suis un manager autonome au service des résidents et des familles, en lien étroit avec les équipes pour optimiser l'accompagnement de ces personnes fragilisées. Et en plus, Le Noble Age reste à l'écoute, je peux faire des projets. "

Et si rêver était le vrai critère de choix du directeur ?