Didier Sapy, directeur de la Fnaqpa, organisation représentative des maisons de retraite à but non lucratif, milite pour une réforme rapide du secteur. Rencontré lors du Géronforum organisé du 18 au 20 juin à Annecy (74), il a relayé pour nous les inquiétudes des gestionnaires d'établissements.
Il faut sortir des logiques comptables !
Vous avez envoyé un courrier au premier Ministre. Quel en est la teneur ?
Il concerne le projet de loi adaptation de la société au vieillissement afin de lui demander et d'essayer de lui démontrer que, dans notre secteur d'activité, il faut faire le lien entre cette loi et le pacte de responsabilité et de stabilité. Le pacte de responsabilité est une philosophie, une logique de relance économique, d'emploi, sur lequel le secteur a un rôle à jouer. En effet, il est potentiellement créateur d'emploi, d'aménagement du territoire et peut être extrêmement dynamisant. On le voit avec la Silver Economie, avec le développement de l'économie sociale et solidaire, sans écarter le pacte de stabilité parce que le secteur est potentiellement capable d'efficience dans la dépense publique. Pour cela il faut lui faire confiance, travailler en partenariat, le responsabiliser et dans ce cas-là il a déjà fait la démonstration - et il peut le refaire - il est capable d'efficience de la dépense publique. Et on pourra à partir de ce moment-là entrer dans une logique d'une vraie politique d'amélioration des conditions de vie des personnes âgées, non pas à un coût exhorbitant pour la société mais dans une logique macro-économique globale...