Le concept de stimulation cognitive a un grand intérêt pour les malades d'Alzheimer car elle permet « d'améliorer les performances cognitives, de transférer ces performances dans les activités de la vie quotidienne et de renforcer l'estime de soi ». Ce concept recouvre plusieurs types d'intervention : l'éducation cognitive (pour les sujets jeunes), la stimulation cognitive, la revalidation cognitive (sujets âgés atteints d'une pathologie cognitive), la rééducation et la réhabilitation cognitive (personnes cérébrolésées présentant un déficit cognitif).

La stimulation cognitive permet de retarder l'apparition d'une maladie d'Alzheimer. Les outils numériques permettent, dans ce cadre, de proposer une grande variété de jeux personnalisables, de logiciels adaptés. Une étude réalisée en 2013 auprès de 17 personnes âgées en EHPAD a révélé qu'un tel programme peut améliorer la qualité de vie des personnes âgées vivant en institution.

HappyNeuron Activ est une solution numérique qui sollicite les cinq fonctions cognitives : la mémoire, les fonctions exécutives, les fonctions visuo-spatiales, le langage et l'attention. Les exercices sont réalisés individuellement sur une tablette tactile avec l'aide d'un professionnel (un animateur par exemple dans un EHPAD) ou sous forme d'ateliers collectifs sur un écran via un vidéoprojecteur. Plus de 200 jeux sérieux, ludiques et personnalisables sont disponibles.

Innover et Stimuler

Ronald Lozachmeur, directeur de l'EHPAD La Résidence de Burorais à Noyal-Châtillon-sur-Seiche (35) utilise le logiciel HappyNeuron dans son EHPAD mais aussi dans une dizaine de communes en partenariat avec les CCAS.

« Les CCAS nous mettent à disposition une salle et nos animatrices arrivent avec les tablettes sur lesquelles le logiciel HappyNeuron est installé. Nous nous adressons à une dizaine de seniors autonomes qui suivent un cycle de 6 séances de deux heures. Des assistantes de soins en gérontologie, formées à l'animation et au logiciel, proposent des ateliers à la fois pour la prise en main des tablettes et à l'utilisation du logiciel. Ces jeux représentent pour eux une sortie et une respiration pour l'aidant ».

« Nous l'avons mis aussi en place dans notre EHPAD, avec des personnes âgées plus dépendantes. Dans l'EHPAD, il y a deux publics : des personnes âgées avec des troubles cognitifs qui viennent à l'accueil de jour et des personnes en hébergement permanent qui ont une vraie perte d'autonomie. Là, nous intervenons sur de plus petits groupes de 3 à 4 personnes. Pour chaque jeu, le logiciel propose dix niveaux, ce qui permet d'adapter l'activité de stimulation cognitive au degré d'autonomie des personnes et d'individualiser l'activité. Dans une logique d'animation, cela change des jeux sur papier. C'est innovant, pertinent et ça a du sens. Cela améliore et diversifie la palette des activités, et permet de stimuler les personnes et facilite le travail d'animation ».