04/02/2021  -  A quand une loi Autonomie ?  11643

« On a suffisamment de rapports, maintenant il faut passer à l'action »

Le secteur du domicile fait pression pour obtenir une loi autonomie et s'inquiète de l'absence de calendrier précis.

Lors de la rencontre organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), le 4 février, les représentants de l'aide à domicile et du handicap ont souligné une nouvelle fois leur inquiétude face à l'urgence.

Alors que le projet de loi grand âge et autonomie prévu pour 2021 est reporté à l'issue de la crise sanitaire et qu'une nouvelle mission vient d'être confiée au président du Haut Conseil du financement de la protection sociale Dominique Libault, les associations mènent des vastes campagnes de lobbying parlementaires. L'Una a récemment lancé une campagne invitant la société civile à faire pression sur les élus. Une campagne très bien relayée par les unions territoriales, les associations. Marie-Pierre Tillon, présidente, indique avoir reçu des courriers de sénateurs suite à cette interpellation mentionnant le fait qu'ils avaient écrit au ministre.

Pour Annabelle Malnou-Vêques, directrice de la Fnadepa, « le calendrier parlementaire semble bouché et ne permet pas d'envisager une plage dédiée ». Elle aussi avait lancé une campagne en janvier dernier « Stop au blabla, faites notre loi », stoppée dans l'oeuf à cause de la crise sanitaire. En revanche, la fédération dit rencontrer les élus, parlementaires pour peser sur ce débat, et prévoit dans quelques semaines le lancement d'une plateforme politique. Le but : transmettre des propositions en terme de parcours, de gouvernance et maintenir la pression. « Nous avons trois enjeux majeurs : l'équité des usagers, la proximité territoriale et la transversalité entre le sanitaire et le médico-social ».

Créer des politiques transversales

Après les quelques réunions qui se sont tenues en 2020 sur le projet grand âge et autonomie, la Fnadepa insiste sur la nécessité d'une transversalité des politiques. « Aujourd'hui, il faut construire une politique de l'autonomie qui tienne compte des besoins de la personne. Nous avons une urgence démographique. Il faut proposer des mesures dédiées au secteur du grand âge comme à celui du handicap. » Pour Annabelle Malnou-Vêques, « si le calendrier est remis en cause, c'est davantage une question budgétaire. Or la loi est un symbole majeur », dont les professionnels ont besoin alors qu'ils sont épuisés après une année de crise sanitaire.

L'attractivité des métiers, urgence des urgences

Le problème en 2021 est plus que jamais la question de l'attractivité des métiers. « Il n'y a pas assez de professionnels pour s'occuper des personnes âgées. Le vieillissement est systématiquement relayé au second rang », ajoute Annabelle Malnou-Vêques.

« Aujourd'hui, nous sommes obligés de trier les personnes. Nos services en sont là. Et c'est calamiteux », confirme Marie-Pierre Tillon. « L' attractivité des métiers du domicile est la priorité du moment ». Pourtant, le plan pour les métiers du grand âge ne propose aucun élément ni de calendrier ni financier. Il n'intègre pas non plus les professionnels du domicile et des résidences autonomie. « Ce n'est pas tolérable de laisser les professionnels dans une situation aussi précaire. Comment des personnes en difficulté peuvent-elles intervenir sereinement chez des personnes fragiles ? On ne peut pas accompagner correctement, être disponible quand on est soi-même en difficulté ». Les regards sont dès lors tournés vers Michel Laforcade, dont l'expertise est partout reconnue.« Nous espérons qu'il émettra des propositions concrètes accompagnées d'un levier pratique et financier. Et que ses recommandations seront enfin mises en musique », ajoute Annabelle Malnou-Vêques.

En attendant, la Fnadepa confirme deux défis majeurs : l'augmentation du nombre de professionnels formés intervenant auprès des âgés, et la création de davantage de fluidité et de transversalité entre le domicile et l'ehpad.

20/10/2025  - FPH

Le PLFSS 2026 reporte au 1er janvier 2028 la participation des employeurs à la complémentaire santé

L'article 23 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 reporte du 1er janvier 2026 au 1er janvier 2028 la participation des employeurs de la FPH au financement de la complémentaire santé.
20/10/2025  - Equipes de soins

Le Conseil d'État confirme l'accès au DMP des non-professionnels de santé

Il annule partiellement un arrêté pour une question de droit. Indépendamment, un nouveau texte réglementaire est attendu sur l'accès au dossier médical partagé des acteurs du social et du médico-social en fonction de leur rôle dans la prise en charge.
20/10/2025  - Fin de vie

Soins palliatifs en Ehpad : un enjeu majeur pour les établissements

Avec 150 000 décès annuels en établissements, dont 77% survenant au sein même des Ehpad, la question des soins palliatifs s'impose comme un défi central pour les directeurs et cadres de santé.
20/10/2025  - UFSBD

Un mémo sur la santé orale des résidents

L'hygiène bucco-dentaire consiste en une toilette de la bouche, des dents, des gencives et des prothèses qui fait partie intégrante de la toilette quotidienne.
17/10/2025  - Ep'Age 36

Indre : vers un grand établissement public de santé départemental spécialisé en gériatrie

Un projet de fusion de trois établissements publics, 1215 lits et places, engagé en 2024 devrait être finalisé le 1er janvier 2027.
17/10/2025  - Avis du Conseil

500 000 logements d'ici 2050 : le besoin en habitat intermédiaire va être « massif » selon la CNSA

Dans un avis rendu public le 16 octobre, le Conseil de la CNSA estime que son développement constitue un axe majeur de la transformation de l'offre et il formule huit propositions concrètes pour lever les freins qu'il a identifiés.
16/10/2025  - Mobilisation

Les Vieux méritent mieux !

20 fédérations et organisations du grand âge se mobilisent pour la cause des aînés.
16/10/2025  - Fédésap

Heures de lien social : une réforme qui fait pschitt ?

Après enquête montrant que seuls 19 départements sur 70 répondants les ont mises en place, la Fédésap demande l'intégration des heures de lien social au tarif national socle APA.
15/10/2025  - PLFSS 2026

43,5 milliards d'euros pour la branche autonomie

La trajectoire financière de la branche autonomie repose sur une progression de ses dépenses de 3,5 % en 2026.