Dans le n° 97-octobre 2018  10101

Réagir

Subir ou réagir ? Le reportage récent de l'émission « Envoyé Spécial » démontre à nouveau qu'il ne suffit pas d'invoquer l'exception, au demeurant insupportable, pour défendre une profession.

L'impact est désastreux, vis à vis du grand public bien évidemment qui le plus souvent ne prend pas le recul nécessaire et valide une image déjà écornée. Mais aussi des professionnels qui se désolent de voir leurs efforts et leur implication quotidienne mis à mal. Pour autant il ne s'agit pas de nier la réalité.

Alors, subir ou réagir ? Subir, n'est pas tolérable. Réagir est indispensable, mais comment. Chaque « acteur » peut et doit y contribuer. La profession, qui par ses représentants doit de façon plus ferme ne plus tolérer de dérives aussi marginales soient elles, et le dire. Car elle le sait. Les autorités qui par leurs contrôles doivent intensifier l'évolution des bonnes pratiques, sans craindre de faire face à des revendications de moyens supplémentaires en contrepartie.

Et enfin et surtout les familles. Car il est évident que rien ne sera possible sans « ce pas de deux » entre l'établissement et la famille. A quoi sert le CVS : « Le conseil de la vie sociale a pour but d'associer les usagers au fonctionnement de l'e?tablissement ». Joue t-il pleinement son rôle ? Les familles s'y impliquent elles vraiment ? Les responsables savent combien il est difficile de le constituer et d'animer efficacement cette institution pourtant essentielle. Et cela dans un état d'esprit privilégiant l'intérêt général. Pas simple. Mais c'est la condition majeure pour réagir de façon crédible.

01/04/2024  - Partie III

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Dans les deux précédentes contributions autour de la valorisation des métiers de l'accompagnement des aînés les plus fragiles, nous évoquions les questions de management et d'évolution sociologique des manières d'aborder la vie professionnelle. Mais l'enjeu est aussi de repenser le fonctionnement administratif.
01/04/2024  - Chronique

Un café dans mon Ehpad!

Madeleine de Proust d'une France de carte postale, le café de village constitue souvent le seul lieu de rencontre et d'échange alors même que selon l'INSEE, 62 % des communes ne disposent plus d'aucun commerce.
01/04/2024  - Billet

Salut Richard

C'était d'abord une voix forte. Qui ouvrait des voies. Celles qu'il a défendues tout au long de sa carrière. Brillant et apprécié pour ses redoutables compétences lors des débats car travaillées constamment, méthodiquement, désintéressées et reconnues.  ...
01/03/2024  - Billet

Réjouissant de bon sens

Si j'étais taquin, j'aurais pu dire « décoiffant de bon sens ». Et Serge Guérin aurait su apprécier.  ...
01/03/2024  - Partie II

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Le vieillissement de la population implique de valoriser, d'accompagner et mieux rétribuer les professionnels de l'accompagnement des personnes fragiles. Une grande partie des métiers que l'on disait de vocation et qui relèvent aujourd'hui plutôt de l'engagement, pour éviter la notion religieuse et de sacrifice, ne trouvent plus preneurs.
01/02/2024  - Billet

L'espoir est dans la proximité

Bon, c'est désormais compris. Mais il en aura fallu du temps. Une grande majorité d'âgés veulent rester chez eux. Bien évidemment, la prise en compte de cette volonté n'était pas simple à structurer. Surtout lorsqu'on a fait le choix depuis des dizaines d'années d'un autre modèle reposant quasi exclusivement sur « l'établissement », par dogme ou conviction sincère, en particulier depuis 2003 et la grande canicule qui a traumatisé familles et politiques. ...
01/02/2024  - Partie I

Pas de société de la longévité sans valoriser les métiers du care

Répondre aux enjeux du vieillissement passera par la mise en oeuvre d'une société du care où l'accompagnement bienveillant et mutuel peut contribuer à sortir de la fragilité et aider chacun à devenir auteur de sa vie.
01/12/2023  - Billet

Vulnérables et capables

Fêter une ou un centenaire dans un établissement n'est plus une exception. Tant mieux. Pour autant, doit-on ne voir de cet âge, si souvent associé à une certaine déchéance, que cette facette festive et considérée comme une performance, accompagnée le plus souvent par les autorités et les médias locaux ? Il est d'autres réflexions qu'il faut considérer. Anne-Solen Kerdraon (théologienne à l'Institut catholique de Paris), dont le nom ne vous vient pas spontanément à l'esprit, évoque lors d'un échange (avec Clotilde Hamon, journaliste pour Famille chrétienne) cette séquence de la vie dont le philosophe Paul Ricoeur soulignait déjà ces deux particularités humaines : vulnérable et capable. ...
01/12/2023  - Partie II

Les «Fractures françaises» sont-elles une affaire d'âge?

À partir de l'étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos pour le Cevipof-Sc Po, nous avions le mois dernier constaté que les retraités sont plutôt plus confiants dans les institutions de la société que le reste de la population. Il apparaissait aussi que le critère social était bien plus prégnant que le fait générationnel pour expliquer les différences de ressentis.