Dans le n° 109-octobre 2019  10662

Nous y voilà !

J'aurais préféré utiliser un autre titre pour ce billet. Mais malheureusement, nous y voilà !

Je m'explique. De tous les sujets qui tonifient et jalonnent notre secteur d'activité, le recrutement de professionnels devient plus que prégnant. Certes, le fait n'est pas nouveau, et a fait l'objet d'une montée en pression progressive jusqu'à la désignation d'une mission spécifique ces mois derniers. Démarche classique et souvent dilatoire pour apaiser un dossier « chaud » dont on n'a pas vraiment la solution à court terme.

Dois-je préciser que je n'ai pas un optimisme démesuré (et c'est peu dire) dans les résultats de cette mission. Une de plus sur un sujet dont la plupart des professionnels connaissent bien les causes et... les remèdes.

Cette situation qui amène à un gel d'entrées au sein de certains établissements faute de ressources suffisantes, est connue et subie depuis longtemps. Elle est générée bien évidemment par un manque de confiance et d'attractivité pour les métiers dits « du grand âge », amplifiée par l'actualité de ces derniers mois. Bref, le paradoxe est désormais évident : les moyens vont (peut-être) répondre aux attentes... mais le problème restera entier faute de candidats ! Un comble.

Certes, il serait injuste de ne pas évoquer le travail très positif entrepris par certains acteurs (je pense en particulier au Synerpa) pour revaloriser ces métiers et promouvoir ces besoins. Sauf qu'à l'image d'un paquebot en mer, la manoeuvre prendra du temps. Rappelons nous du manque d'infirmières. Je n'évoquerai pas par élégance les moyens mis en oeuvre à l'époque...

Si au moins cette situation pouvait nous confirmer que geindre ne sert à rien mais qu'anticiper est essentiel.

01/05/2024  - Billet

Marqueurs de bienveillance

Les débats sur la loi « Bien vieillir » agitent les acteurs du secteur médico-social. Le grand public est plus préoccupé par d'autres sujets sociétaux, anxiogènes et médiatiquement plus à la « une ». Encore une fois, le grand âge est victime du syndrome de l'indifférence et d'un manque de volonté politique face au mur qui se rapproche de plus en plus. C'est un combat permanent, lassant, décourageant souvent, mais essentiel cependant selon le terme si employé lors de la récente pandémie. ...
01/05/2024  - Partie IV

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Pour poursuivre notre série sur la valorisation des métiers du care, évoquons les initiatives visant à améliorer très concrètement le quotidien des femmes et des hommes (surtout des femmes) qui travaillent auprès des plus fragiles.
01/05/2024  - Chronique

Et si on arrêtait de cacher les vieux?

La France des vieux, c'est la France du passé, la France d'hier. Place aux jeunes, à la modernité et à l'innovation digitale ! Bien entendu, je ne suis pas sérieux... Je vous imagine déjà sursauter...
01/04/2024  - Partie III

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Dans les deux précédentes contributions autour de la valorisation des métiers de l'accompagnement des aînés les plus fragiles, nous évoquions les questions de management et d'évolution sociologique des manières d'aborder la vie professionnelle. Mais l'enjeu est aussi de repenser le fonctionnement administratif.
01/04/2024  - Chronique

Un café dans mon Ehpad!

Madeleine de Proust d'une France de carte postale, le café de village constitue souvent le seul lieu de rencontre et d'échange alors même que selon l'INSEE, 62 % des communes ne disposent plus d'aucun commerce.
01/04/2024  - Billet

Salut Richard

C'était d'abord une voix forte. Qui ouvrait des voies. Celles qu'il a défendues tout au long de sa carrière. Brillant et apprécié pour ses redoutables compétences lors des débats car travaillées constamment, méthodiquement, désintéressées et reconnues.  ...
01/03/2024  - Billet

Réjouissant de bon sens

Si j'étais taquin, j'aurais pu dire « décoiffant de bon sens ». Et Serge Guérin aurait su apprécier.  ...
01/03/2024  - Partie II

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Le vieillissement de la population implique de valoriser, d'accompagner et mieux rétribuer les professionnels de l'accompagnement des personnes fragiles. Une grande partie des métiers que l'on disait de vocation et qui relèvent aujourd'hui plutôt de l'engagement, pour éviter la notion religieuse et de sacrifice, ne trouvent plus preneurs.
01/02/2024  - Billet

L'espoir est dans la proximité

Bon, c'est désormais compris. Mais il en aura fallu du temps. Une grande majorité d'âgés veulent rester chez eux. Bien évidemment, la prise en compte de cette volonté n'était pas simple à structurer. Surtout lorsqu'on a fait le choix depuis des dizaines d'années d'un autre modèle reposant quasi exclusivement sur « l'établissement », par dogme ou conviction sincère, en particulier depuis 2003 et la grande canicule qui a traumatisé familles et politiques. ...