Dans le n° 154-novembre 2023  - Billet  16155

J'ai tout compris !

Maintenant je sais... Jean Gabin récitait admirablement ce propos qui imageait l'une des valeurs de l'âge. Pour celles et ceux qui s'en souviennent, c'est déjà le signe d'un âge et d'une génération. Oui, je sais personnellement désormais quand l'âge est notoirement reconnu. De nombreux penseurs et spécialistes ont tenté de définir la frontière exacte afin de répondre à la question « Quand devient-on vieux ? ». 

Au sens administratif, il fallait définir ce couperet car l'incertitude et on peut le comprendre, n'a pas sa place dans l'univers des autorités : assurances, fisc, caisses de retraites etc. 

Pour le monde du travail, ce fut plus difficile et très aléatoire ou opportuniste. Il y eut la période, que nous payons encore, où la sentence était prononcée aux alentours de 50 ou 52 ans. On vit alors des pré-retraités « obligés » que l'on déclarait heureux et enviés, le nez sur la vitre, sans imaginer les difficultés futures. Nous y sommes. Aujourd'hui encore et malgré une prise de conscience et quelques mesures, c'est bien souvent qu'au sein de grandes structures, on vous demande insidieusement votre âge à partir de 45/48 ans. Souvent émanant de jeunes têtes « bien cursées » qui s'imaginent que le monde est né avec elles. 

Pour répondre à votre impatience légitime, j'ai repéré deux critères certains. Le premier est le fait de tutoyer plus facilement vos interlocuteurs et qu'en retour ces derniers persistent à vous dire « vous » ! Là est le premier indice. 

Le second signe est lié à l'informatique et plus spécialement à l'utilisation de sites Internet, souvent officiels, que la société « à vocation inclusive » s'obstine de plus en plus à nous faire utiliser. Ainsi s'agissant d'indiquer votre année de naissance... Plus la molette de votre souris vous oblige à descendre et plus le signe se vérifie ! 

Allez, c'est cadeau car en fait peu importe, on a l'âge de ses artères certes, mais surtout de son état d'esprit.

01/04/2024  - Partie III

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Dans les deux précédentes contributions autour de la valorisation des métiers de l'accompagnement des aînés les plus fragiles, nous évoquions les questions de management et d'évolution sociologique des manières d'aborder la vie professionnelle. Mais l'enjeu est aussi de repenser le fonctionnement administratif.
01/04/2024  - Chronique

Un café dans mon Ehpad!

Madeleine de Proust d'une France de carte postale, le café de village constitue souvent le seul lieu de rencontre et d'échange alors même que selon l'INSEE, 62 % des communes ne disposent plus d'aucun commerce.
01/04/2024  - Billet

Salut Richard

C'était d'abord une voix forte. Qui ouvrait des voies. Celles qu'il a défendues tout au long de sa carrière. Brillant et apprécié pour ses redoutables compétences lors des débats car travaillées constamment, méthodiquement, désintéressées et reconnues.  ...
01/03/2024  - Billet

Réjouissant de bon sens

Si j'étais taquin, j'aurais pu dire « décoiffant de bon sens ». Et Serge Guérin aurait su apprécier.  ...
01/03/2024  - Partie II

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Le vieillissement de la population implique de valoriser, d'accompagner et mieux rétribuer les professionnels de l'accompagnement des personnes fragiles. Une grande partie des métiers que l'on disait de vocation et qui relèvent aujourd'hui plutôt de l'engagement, pour éviter la notion religieuse et de sacrifice, ne trouvent plus preneurs.
01/02/2024  - Billet

L'espoir est dans la proximité

Bon, c'est désormais compris. Mais il en aura fallu du temps. Une grande majorité d'âgés veulent rester chez eux. Bien évidemment, la prise en compte de cette volonté n'était pas simple à structurer. Surtout lorsqu'on a fait le choix depuis des dizaines d'années d'un autre modèle reposant quasi exclusivement sur « l'établissement », par dogme ou conviction sincère, en particulier depuis 2003 et la grande canicule qui a traumatisé familles et politiques. ...
01/02/2024  - Partie I

Pas de société de la longévité sans valoriser les métiers du care

Répondre aux enjeux du vieillissement passera par la mise en oeuvre d'une société du care où l'accompagnement bienveillant et mutuel peut contribuer à sortir de la fragilité et aider chacun à devenir auteur de sa vie.
01/12/2023  - Billet

Vulnérables et capables

Fêter une ou un centenaire dans un établissement n'est plus une exception. Tant mieux. Pour autant, doit-on ne voir de cet âge, si souvent associé à une certaine déchéance, que cette facette festive et considérée comme une performance, accompagnée le plus souvent par les autorités et les médias locaux ? Il est d'autres réflexions qu'il faut considérer. Anne-Solen Kerdraon (théologienne à l'Institut catholique de Paris), dont le nom ne vous vient pas spontanément à l'esprit, évoque lors d'un échange (avec Clotilde Hamon, journaliste pour Famille chrétienne) cette séquence de la vie dont le philosophe Paul Ricoeur soulignait déjà ces deux particularités humaines : vulnérable et capable. ...
01/12/2023  - Partie II

Les «Fractures françaises» sont-elles une affaire d'âge?

À partir de l'étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos pour le Cevipof-Sc Po, nous avions le mois dernier constaté que les retraités sont plutôt plus confiants dans les institutions de la société que le reste de la population. Il apparaissait aussi que le critère social était bien plus prégnant que le fait générationnel pour expliquer les différences de ressentis.