Dans le n° 106-juin 2019  10496

« Décentada » ?

Bon, si j'ai bien compris (mais je ne suis certain de rien), nous avons de nouveau la case départ en vue, mais éloignée... et sans toucher vingt mille ! Notez que les effets sémantiques de nos autorités (cinquième risque, dispositif d'une puissance exceptionnelle...) donnent matière et grain à moudre aux acteurs et « sachants » qui dès lors produisent analyses et commentaires en abondance. Et pendant ce temps là... « le canard est toujours vivant » (merci Monsieur Lamoureux). C'est fâcheux ou ballot. Car incontestablement jamais autant de paramètres positifs ne se présentaient aussi favorablement. L'opinion, ce « grand public » était prêt.

Relisons les éloges du rapport Libault : un consensus rare au sein de la profession, à vous humecter les cils !

Chacun des acteurs y retrouvait sa ou ses propositions et pouvait s'en approprier les pages, au demeurant sérieuses et de bon sens. Certes, quelques-uns se posaient la question essentielle : quand et quoi ? Nous y sommes.

Et pourtant, même si le sujet est complexe, des pistes de financement réalistes, équitables et pérennes se dessinaient. C'est important.

Mais plus encourageant encore, les équipes qui au quotidien sont éreintées, n'attendent qu'une chose : pouvoir bien faire, en avoir les moyens et le temps. Est-il concevable de rentrer chez soi en ayant la certitude de n'avoir pu prodiguer la bienveillance liée à sa mission et ses valeurs ? Déjà des difficultés de recrutement sont évoquées.

Attractivité disons nous.

Dignité dirais-je. 

01/04/2024  - Partie III

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Dans les deux précédentes contributions autour de la valorisation des métiers de l'accompagnement des aînés les plus fragiles, nous évoquions les questions de management et d'évolution sociologique des manières d'aborder la vie professionnelle. Mais l'enjeu est aussi de repenser le fonctionnement administratif.
01/04/2024  - Chronique

Un café dans mon Ehpad!

Madeleine de Proust d'une France de carte postale, le café de village constitue souvent le seul lieu de rencontre et d'échange alors même que selon l'INSEE, 62 % des communes ne disposent plus d'aucun commerce.
01/04/2024  - Billet

Salut Richard

C'était d'abord une voix forte. Qui ouvrait des voies. Celles qu'il a défendues tout au long de sa carrière. Brillant et apprécié pour ses redoutables compétences lors des débats car travaillées constamment, méthodiquement, désintéressées et reconnues.  ...
01/03/2024  - Billet

Réjouissant de bon sens

Si j'étais taquin, j'aurais pu dire « décoiffant de bon sens ». Et Serge Guérin aurait su apprécier.  ...
01/03/2024  - Partie II

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Le vieillissement de la population implique de valoriser, d'accompagner et mieux rétribuer les professionnels de l'accompagnement des personnes fragiles. Une grande partie des métiers que l'on disait de vocation et qui relèvent aujourd'hui plutôt de l'engagement, pour éviter la notion religieuse et de sacrifice, ne trouvent plus preneurs.
01/02/2024  - Billet

L'espoir est dans la proximité

Bon, c'est désormais compris. Mais il en aura fallu du temps. Une grande majorité d'âgés veulent rester chez eux. Bien évidemment, la prise en compte de cette volonté n'était pas simple à structurer. Surtout lorsqu'on a fait le choix depuis des dizaines d'années d'un autre modèle reposant quasi exclusivement sur « l'établissement », par dogme ou conviction sincère, en particulier depuis 2003 et la grande canicule qui a traumatisé familles et politiques. ...
01/02/2024  - Partie I

Pas de société de la longévité sans valoriser les métiers du care

Répondre aux enjeux du vieillissement passera par la mise en oeuvre d'une société du care où l'accompagnement bienveillant et mutuel peut contribuer à sortir de la fragilité et aider chacun à devenir auteur de sa vie.
01/12/2023  - Billet

Vulnérables et capables

Fêter une ou un centenaire dans un établissement n'est plus une exception. Tant mieux. Pour autant, doit-on ne voir de cet âge, si souvent associé à une certaine déchéance, que cette facette festive et considérée comme une performance, accompagnée le plus souvent par les autorités et les médias locaux ? Il est d'autres réflexions qu'il faut considérer. Anne-Solen Kerdraon (théologienne à l'Institut catholique de Paris), dont le nom ne vous vient pas spontanément à l'esprit, évoque lors d'un échange (avec Clotilde Hamon, journaliste pour Famille chrétienne) cette séquence de la vie dont le philosophe Paul Ricoeur soulignait déjà ces deux particularités humaines : vulnérable et capable. ...
01/12/2023  - Partie II

Les «Fractures françaises» sont-elles une affaire d'âge?

À partir de l'étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos pour le Cevipof-Sc Po, nous avions le mois dernier constaté que les retraités sont plutôt plus confiants dans les institutions de la société que le reste de la population. Il apparaissait aussi que le critère social était bien plus prégnant que le fait générationnel pour expliquer les différences de ressentis.