06/05/2025  - Fin de vie  17907

« Pronostic vital », « phase avancée » : la HAS conclut qu'il n'existe pas de définition à l'échelle individuelle

A ce jour, il n'existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé « à moyen terme », ni sur la notion de « phase avancée » lorsqu'elles sont envisagées dans une approche individuelle.


Le ministère chargé de la Santé avait saisi en 2024 la Haute Autorité de santé (HAS) afin d'éclairer les notions de « pronostic vital engagé à moyen terme » et d'« affection en phase avancée ou terminale », toutes deux débattues par le parlement comme étant susceptibles de servir de critère pour déterminer les personnes à même de bénéficier de l'aide à mourir. Elle publie aujourd'hui son avis.

Il en ressort qu'à ce jour, il n'existe pas de consensus médical sur la définition du pronostic vital engagé « à moyen terme », ni sur la notion de « phase avancée » lorsqu'elles sont envisagées dans une approche individuelle.

Pronostic vital- Aujourd'hui, les professionnels de santé l'évaluent avec des outils qui présentent une fiabilité insuffisante et un degré d'incertitude important. De plus, ils ne permettent pas d'intégrer la singularité de la personne malade et l'éventuelle progression de la maladie ni les biais subjectifs chez la personne malade (son état émotionnel, l'appréciation de sa qualité de vie, etc.) et chez les professionnels de santé (au-delà de leur rôle de soignant). Actuellement, aucun pays européen n'a, retenu un critère d'ordre temporel dans la définition du « moyen terme ». Certains, comme le Québec, y ont même renoncé après une période d'application.

Phase avancée- Concernant la notion de « phase avancée » (ou terminale) dans le cas d'une maladie incurable, celle-ci ne renvoie pas tant à l'échéance du décès qu'à la nature de la prise en charge et donc au parcours du malade. La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016 utilise le terme de « phase avancée » sans toutefois le définir : « le médecin met en place l'ensemble des traitements analgésiques et sédatifs pour répondre à la souffrance réfractaire du malade en phase avancée ou terminale, même s'ils peuvent avoir comme effet d'abréger la vie ». Selon la HAS, la « phase avancée » peut ainsi être définie comme l'entrée dans un processus irréversible marqué par l'aggravation de l'état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie.

En conclusion, pour la HAS il s'avère impossible de définir objectivement un pronostic temporel applicable à toute situation individuelle. De manière plus générale, ce travail n'a pas permis d'identifier de critère alternatif.

La HAS fait également état dans son avis des autres réflexions du groupe de travail sur le processus d'accompagnement et de délibération collective, centré sur la personne malade, qui doit en tout état de cause être pensé en amont d'une éventuelle demande d'aide à mourir : « s'il est impossible de mettre en oeuvre une logique de prédiction de la quantité de vie restante, il convient de retenir une logique d'anticipation et de prédiction de la qualité du reste à vivre, quelle que soit l'issue des débats parlementaires ».

19/06/2025  - Rapport

Un démarrage timide pour le Fonds de prévention de l'usure professionnelle

Les députés Hadrien Clouet et Cyrille Isaac-Sibille viennent d'évaluer la mise en place du Fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle (Fipu).
18/06/2025  - Prestations sociales

Départements : une campagne nationale sur « le jour du dépassement »

« Ce 18 juin 2025, une ligne est franchie », alerte Départements de France. À partir de cette date, les départements assument seuls, sans compensation de l'État, le financement des grandes prestations sociales nationales : le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH).
18/06/2025  - Politique

Grand âge : une stratégie nationale pour bien vieillir, chez soi et ensemble

Le vieillissement de la population française s'accélère. D'ici 2050, plus de 4 millions de personnes seront en situation de perte d'autonomie. Face à cet enjeu majeur, le ministère chargé de l'autonomie dit travailler à une feuille de route ambitieuse pour transformer en profondeur les politiques du grand âge.
17/06/2025  - Synerpa/Ifop

EHPAD : face à la crise des vocations, le secteur en quête d'un nouveau souffle

Les métiers du grand âge connaissent une profonde remise en question. Un rapport de l'Ifop, réalisé pour le compte du Synerpa, souligne le décalage grandissant entre le dévouement des équipes sur le terrain et les conditions dans lesquelles elles évoluent.
12/06/2025  - Loi Bien vieillir

Habitat inclusif : un décret et un arrêté fixent les règles spécifiques de sécurité incendie

L'habitat inclusif relève finalement bien de la réglementation applicable aux bâtiments d'habitation, moins contraignante que celle imposée aux ERP. Toutefois, la loi "Bien vieillir" a prévu des règles spécifiques fixées par décret et arrêté.
12/06/2025  - Congrès Synerpa

Attractivité des métiers : enjeu majeur du 24è Congrès du Synerpa

Difficultés RH, charte d'engagement du secteur privé, satisfaction des bénéficiaires comme des professionnels, le Synerpa prépare le pic démographique à venir.
11/06/2025  - Nominations

Un départ et une arrivée au cabinet de Yannick Neuder

Deux arrêtés parus au JO du 11 juin concernent la composition du cabinet du ministre de la Santé et de l'accès aux soins.
10/06/2025  - ARS Aura

Antibiothérapie en Ehpad : un guide de prescription à disposition des professionnels

L'ARS Auvergne- Rhône-Alpes et le Centre régional en antibiothérapie priorisent le secteur des Ehpad pour mener des actions sur le bon usage des antibiotiques.
10/06/2025  - Sénat

CCAS : le suspense est fini, place au soulagement !

Le gouvernement renonce à rendre facultatifs les CCAS par voie d'amendement à la proposition de loi débattue les 10 et 11 juin sur le pouvoir de dérogation des préfets.