Dans le n° 123-décembre 2020  -  Chronique  11447

Garder raison

Comme un drone au-dessus de nos têtes et de façon récurrente un débat s'est invité au sein de la crise sanitaire, sans bristol :  il faut « confiner » de façon ciblée les âgés, donc par nature les plus fragiles, aux multiples comorbidités et cela pour leur plus grand bien. S'en suit le plus souvent une « bouillie à chats » d'arguments qui de fait alimente les médias, ravis d'une actualité dont ils n'espéraient pas une si grande abondance. Chaque point de vue se défend et se doit d'être exprimé. C'est la force d'une vraie démocratie. Mais notre mémoire n'a pas oublié cet exercice salutaire de nos études nous obligeant à analyser toute situation sur la base du triptyque « Thèse, antithèse, synthèse », forgeant ainsi une réflexion saine et objective.

Que n'a t-on entendu ou lu en cette période incroyable de pandémie que personne n'imaginait. Ce ne sont pas les conseils et recommandations qui auront fait défaut. Combien de ces experts sont venus affirmer des « vérités » qui devenaient par la suite contradictoires. Sans doute est-il préférable parfois de dire humblement « nous ne savons pas », que d'affirmer de façon péremptoire ce qui sera remis en cause en peu de temps. Notez que ce type de situation permet de séparer « l'ivraie du bon grain » et de reconnaître ainsi certaines personnalités.

Le professeur Axel Kahn est de celles-là. Passionné, humble et passionnant, il fut de ceux qui préconisaient une démarche globale et responsable, sans confinement ciblé des plus âgés ou à risques. En ces temps si anxiogènes et comme je le dis souvent : « On se calme et on boit frais ».

Plus que jamais.

01/04/2024  - Partie III

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Dans les deux précédentes contributions autour de la valorisation des métiers de l'accompagnement des aînés les plus fragiles, nous évoquions les questions de management et d'évolution sociologique des manières d'aborder la vie professionnelle. Mais l'enjeu est aussi de repenser le fonctionnement administratif.
01/04/2024  - Chronique

Un café dans mon Ehpad!

Madeleine de Proust d'une France de carte postale, le café de village constitue souvent le seul lieu de rencontre et d'échange alors même que selon l'INSEE, 62 % des communes ne disposent plus d'aucun commerce.
01/04/2024  - Billet

Salut Richard

C'était d'abord une voix forte. Qui ouvrait des voies. Celles qu'il a défendues tout au long de sa carrière. Brillant et apprécié pour ses redoutables compétences lors des débats car travaillées constamment, méthodiquement, désintéressées et reconnues.  ...
01/03/2024  - Billet

Réjouissant de bon sens

Si j'étais taquin, j'aurais pu dire « décoiffant de bon sens ». Et Serge Guérin aurait su apprécier.  ...
01/03/2024  - Partie II

Pas de société de la longévité sans volonté de valoriser les métiers du care

Le vieillissement de la population implique de valoriser, d'accompagner et mieux rétribuer les professionnels de l'accompagnement des personnes fragiles. Une grande partie des métiers que l'on disait de vocation et qui relèvent aujourd'hui plutôt de l'engagement, pour éviter la notion religieuse et de sacrifice, ne trouvent plus preneurs.
01/02/2024  - Billet

L'espoir est dans la proximité

Bon, c'est désormais compris. Mais il en aura fallu du temps. Une grande majorité d'âgés veulent rester chez eux. Bien évidemment, la prise en compte de cette volonté n'était pas simple à structurer. Surtout lorsqu'on a fait le choix depuis des dizaines d'années d'un autre modèle reposant quasi exclusivement sur « l'établissement », par dogme ou conviction sincère, en particulier depuis 2003 et la grande canicule qui a traumatisé familles et politiques. ...
01/02/2024  - Partie I

Pas de société de la longévité sans valoriser les métiers du care

Répondre aux enjeux du vieillissement passera par la mise en oeuvre d'une société du care où l'accompagnement bienveillant et mutuel peut contribuer à sortir de la fragilité et aider chacun à devenir auteur de sa vie.
01/12/2023  - Billet

Vulnérables et capables

Fêter une ou un centenaire dans un établissement n'est plus une exception. Tant mieux. Pour autant, doit-on ne voir de cet âge, si souvent associé à une certaine déchéance, que cette facette festive et considérée comme une performance, accompagnée le plus souvent par les autorités et les médias locaux ? Il est d'autres réflexions qu'il faut considérer. Anne-Solen Kerdraon (théologienne à l'Institut catholique de Paris), dont le nom ne vous vient pas spontanément à l'esprit, évoque lors d'un échange (avec Clotilde Hamon, journaliste pour Famille chrétienne) cette séquence de la vie dont le philosophe Paul Ricoeur soulignait déjà ces deux particularités humaines : vulnérable et capable. ...
01/12/2023  - Partie II

Les «Fractures françaises» sont-elles une affaire d'âge?

À partir de l'étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos pour le Cevipof-Sc Po, nous avions le mois dernier constaté que les retraités sont plutôt plus confiants dans les institutions de la société que le reste de la population. Il apparaissait aussi que le critère social était bien plus prégnant que le fait générationnel pour expliquer les différences de ressentis.