Pénurie de terrain ou différences de revenus élevés, le département de Paris a des spécificités fortes. Malgré les contraintes, Liliane Capelle, adjointe au Maire de Paris, chargée des seniors et du lien intergénérationnel, maintient le cap : la prévention et l'intégration dans la cité restent les mots-clés de sa politique.
On ne peut pas, pour une question d'âge ou de handicap, isoler des personnes du coeur de la cité
Quels sont les principes qui définissent la politique Seniors de la Ville de Paris ?
D'abord il faut définir le mot senior. Pour la Ville de Paris, il s'agit des personnes âgées de 60 ans, à savoir 420 000 personnes, dont 160 000 âgés de 75 ans et plus. Notre politique est guidée par deux objectifs : la prévention et le lien intergénérationnel. Ils seront au coeur de notre prochain schéma gérontologique, qui sera défini à partir du mois de septembre. Cet état d'esprit est partagé dans l'équipe des élus : c'est par exemple celui de Christian Sautter, adjoint au maire de Paris, chargé de l'Emploi, du Développement économique et de l'Attractivité internationale.
Nous avons ainsi une offre de prévention très importante. Sortir, avoir un but, participer à des clubs sont autant de moyens de rester actif et intégré, de préserver son autonomie. Je parle bien de préserver l'autonomie et non de " retarder la dépendance ", la sémantique est importante. La Ville de Paris propose de nombreux clubs, elle offre une carte Senior + qui permet de faire du sport gratuitement dans certains créneaux - pour l'anecdote, le professeur de Taekwondo a 87 ans - elle donne accès aux piscines, au tennis du jardin du Luxembourg... En juillet dernier, pendant trois jours, 3 000 personnes sont venues danser à l'Hôtel de ville !
L'intergénérationnel est-ce un concept ou une réalité ?
Une réalité car notre philosophie est qu'on ne peut cloisonner les gens ni par le sexe, ni par l'âge, qu'on ne peut pas, pour une question d'âge ou de handicap,...