J'aurais pu de façon plus commune titrer ce billet « On se calme et on boit frais ». La raison ou un zeste de sagesse m'en ont empêché.

Bref, je suis un peu « interpellé » de l'intérêt affirmé par de nombreuses plumes concernant le vieillissement, émanant de personnalités ou institutions aux démarches plus ou moins opportunistes de type Brownien, et dont les réflexions et les noms étaient moins à l'affiche sur ce sujet il y a quelques mois ou quelques années.

Certes, et que l'on ne se méprenne pas sur mon point de vue, il est heureux qu'enfin, oui enfin, le grand âge soit remonté de quelques marches dans l'escalier des priorités. La Silver économie et ses déclinaisons multiples en sont un témoignage, même si pour le grand public, elle demeure encore confidentielle. Mais les choses progressent.

Bref, il est essentiel que la parole ne soit pas « récupérée » au détriment de celles et ceux qui au quotidien sont les acteurs essentiels : les âgés bien évidemment et l'ensemble des femmes et des hommes de terrain qui contribuent à faire de notre société celle de la « longévité » et non du « vieillissement », selon l'expression du sociologue Serge Guérin.

Ne décidons pas à leur place. Prenons garde à l'effet de mode ou de surenchère qui motivent certains tribuns. Les solutions sont simples car elles relèvent du bon sens. Et surtout, surtout d'une motivation politique, donc économique, et sociétale, que seule une cohérence, sans être uniforme peut permettre d'aboutir.